"Cause I’m a Muswell Hillbilly Boy."
J’ai passé une semaine à Londres récemment, une sorte de formation continue. On m’avait donné le choix entre le Centre (Soho, Carnaby, Wardour, etc. tentant, non?) et le Nord. Ne voulant pas marcher sur les plate-bandes de Jimmy Koule, j’ai pris l’option Nord. J’allais bosser la journée à Highgate et loger à Muswell Hill : la madeleine faisait la taille d’un Christmas Pudding ! Je connaissais un peu Highgate et le pub que vous voyez sur la pochette ci-dessus, là, j’ai poussé un peu plus loin l’exploration, du côté de Crouch End, Holloway (j’ai évité la case prison) et, bien sûr, Muswell Hill et le "fameux" pub où les frangins donnèrent, semble-t-il, leur premier concert. Une salle du meilleur effet (c’est à dire complètement kitsch) leur y est dédiée. Je ne vais pas vous raconter d’histoire, je n’y ai pas croisé Uncle Ray, ni là ni ailleurs. Muswell Hillbillies est sans doute le disque le plus atypique, l’un des plus sous estimés et généralement le dernier à venir à l’esprit lorsqu’on mentionne les Kinks. Pourtant, vous trouverez des esprits ahuris, dont je fais partie, qui ne craindront pas peur de vous dire qu’il atteint la Perfection. Dave et Ray se dévoilent beaucoup ici et continuent à politiser leurs paroles (ils ne feront plus ça très longtemps). La désillusion règne en maîtresse, la nostalgie atteint des sommets desespérés, la férocité pointe, mais les Kinks ne seraient pas les Kinks si cela se passait sans le sourire ou carrément la moquerie. Ouais, on connaît la chanson me direz-vous, t’avais pas dit atypique ? J’y viens. La différence ici, ce qui sans doute me fait craquer dans cette œuvre, c’est que les racines les plus profondes de l’American Music comme dit si bien Slim Cessna (vous faut des précisions?) viennent se mêler à l’idiosyncrasie la plus british du plus british des groupes de rock. Je pourrais vous tartiner des pages là-dessus mais un j’ai la flemme et deux tout est dit dans le titre et son jeu de mots, à quoi bon faire long et chiant (dit-il à la cinquantième ligne…) quand on peut faire court et explicite. Muswell Hillbillies, c’est le nom de ce disque, Muswell Hillbillies, c’est la musique qu’il contient.
Everett W. GILLES (Merci d'avance pour vos commentaires !)
CD1 :
01 - 20th Century Man
02 - Acute Schizophrenia Paranoia Blues
03 - Holiday
04 - Skin And Bone
05 - Alcohol
06 - Complicated Life
07 - Here Come The People In Grey
08 - Have A Cuppa Tea
09 - Holloway Jail
10 - Oklahoma U.S.A.
11 - Uncle Son
12 - Muswell Hilbilly
CD2 :
01 - Lavender Lane
02 - Mountain Woman
03 - Have A Cuppa Tea [Alternate Version]
04 - Muswell Hillbilly [1976 Remix]
05 - Uncle Son [Alternate Version]
06 - Kentucky Moon
07 - Nobody's Fool [Demo]
08 - 20th Century Man [Alternate Instrumental Take]
09 - 20th Century Man [1976 Remix]
10 - Queenie [Instrumental Backing Track]
11 - Acute Schizophrenia Paranoia Blues [BBC Version]
12 - Holiday [BBC Version]
13 - Skin And Bone [BBC Version]
MP3 (320 kbps) + front cover
Muswell boys with BM15 (1)
Muswell boys with BM15 (2)
01 - 20th Century Man
02 - Acute Schizophrenia Paranoia Blues
03 - Holiday
04 - Skin And Bone
05 - Alcohol
06 - Complicated Life
07 - Here Come The People In Grey
08 - Have A Cuppa Tea
09 - Holloway Jail
10 - Oklahoma U.S.A.
11 - Uncle Son
12 - Muswell Hilbilly
CD2 :
01 - Lavender Lane
02 - Mountain Woman
03 - Have A Cuppa Tea [Alternate Version]
04 - Muswell Hillbilly [1976 Remix]
05 - Uncle Son [Alternate Version]
06 - Kentucky Moon
07 - Nobody's Fool [Demo]
08 - 20th Century Man [Alternate Instrumental Take]
09 - 20th Century Man [1976 Remix]
10 - Queenie [Instrumental Backing Track]
11 - Acute Schizophrenia Paranoia Blues [BBC Version]
12 - Holiday [BBC Version]
13 - Skin And Bone [BBC Version]
MP3 (320 kbps) + front cover
Muswell boys with BM15 (1)
Muswell boys with BM15 (2)
13 commentaires:
Hello!
Parfaitement d'accord: il s'agit d'un album affreusement et injustement sous-estimé, où tout est déjà dans le titre effectivement.
Certains des morceaux que je préfère des Kinks sont d'ailleurs sur cet album...
Du reste je dois confesser qu'en général, je n'accorde qu'une importance relative aux paroles (la sonorité qu'elles dégagent passent avant pour moi), mais les textes de Ray Davies sont des petits bijoux...Enfin bref, ça, tout le monde le sait.
Mais je n'avais pas cette "deluxe edition", donc merci beaucoup!
Le plus grand groupe…
Son plus bel album.
Mais je suis un mauvais "critique"…
Tous les albums jusqu'en 1978 sont excellents.
Jean-Paul
Hello Everett,
Je suis très attaché à ce disque, même si je préfère quand "le plus british des groupes british" joue une musique plus british!
P.S. : bravo, tu es le premier à glisser le mot: "idiosyncrasie" dans un billet sur les Kinks!
Je ne pense pas qu'il soit si sous-estimé. Il est souvent pré"senté comme étant le dernier des grands albums des Kinks, ce qu'il est à mon sens.
Ce qui serait intéressant d'ailleurs, les concernant, c'est d'explorer leur disco après.
Il y a une magnifique version live de Alcohol dans Everybody's a star, qui est à mon sens beaucoup plus sous-*estimé, même si très inégal.
En tout cas merci pour le version deluxe.
Audrey
Il y a aussi dans cet album "Everybody's in Show-Biz"
"Celluloid Heroes"…
Jean-Paul
Les Kinks, voici le type même du groupe que j'ai toujours boudé et ce sans aucune raison !
Allez, je prend histoire de revoir mon jugement.
Merci, Monsieur Jimmy !
JiPé, ce n'est pas moins qu'il faut remercier, c'est Everett... (En fait, si, j'ai quand même fourni la version "Deluxe".)
Hello.
@Lt Fontaine : j'aime bien quand on est d'accord avec moi !..
@Jean Paul : on est tous de ''mauvais critiques", mais de bons fans !
@JJ : après idiosyncrasie je te propose dichotomie entre UK et US ... Mais sans Ray qui le cite en influence majeure je ne connaîtrais même pas le nom de Big Bill Broonzy ! Et thanx pour le Deluxe.
@Audrey : c'est vrai, il n'est pas sous estimé par ses fans estimables, on en a la preuve ici-même.
@Thjt Ch o : bouder les Kinsk, ça il ne faut pas !
Thanx everybody.
Bravo, ton papier ma rapproché de cet album. Je me trompais - écouté mais mal écouté - comme quoi un bon accompagnement. AMG te rejoint en tout pour cet album là où P Auclair le juge "raté" construit sur du sable. Mais même les critiques négatives sont à la hauteur de ces artistes majeurs. Le soin apporté au chronique est déjà un hommage.
Donc je vous suis, et le titre d'ouverture a de la gueule, vraiment.
Haa ce manque de place sur les podiums. Avec le temps, je pense demander aux WHO de faire une grande place à Davis. Mon problème avec les Kinks c'est à ne pas suivre leur carrière, et à sauter d'un album à l'autre sans tenir compte des dates, tu as l'impressions de musiciens différents.
Je reviens... Je me disais que le pub de la photo a quelque chose de café pronvincial. J'avais et j'ai encore l'image du pub comme un endroit où la lumière du jour reste discrète, beaucoup de bois et d'ombre...
Et la musique? Marrant de n'appuyer aucun effet, ça donne un aspect inachevé où plutôt de répétition décontractée. Effet trompeur et qui fait son charme. Comme si Tom Waits était venu produire l'album.
@Dev : tu me présenteras ce P Auclair je m'occuperai de ses rotules ! Personnellement je me suis plongé à fond dans les Kinks dès le début, les autres sont venus (pu pas) après. Le pub ne ressemble plus à cette photo, et depuis longtemps déjà, quant à Waits on va dire qu'il connaît la musique dont il est question ici ...
Merci à toi.
Pauvre Philippe Auclair. Dont j'aime la plupart du temps ses conseils, très orientés pop, comme Conte des Inrock, et puis un chouette artiste sous le nom de Louis Philippe.
Tout en finesse et très influencé par justement les Kinks, Zombies aussi etc..
Disons qu'il n'a pas eu la bonne écoute, ou bien le tournant musical est perturbant si tu as la nostalgie de "Waterloo Sunset"
Sans doute le dernier grand disques des Kinks, moins renommé que les précédents, mais tout de même quel album!
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