mercredi 21 octobre 2015

LOU REED, JOHN CALE & NICO ~ Le Bataclan, Paris. Jan 29. '72 [2004 (Remastered 2014)]


Celui-ci, les fans l'ont connu en version bootleg avec un son étouffé, une vitesse anormale et sans les bonus de la balance. Cela ne nous empêchait pas de le chérir et, pour les cinglés dans mon genre, d'acheter les photos aux Puces pour se (re)faire le film... Lou et John avait délicatement évincés Nico du Velvet en l'aidant à enregistrer son Chelsea girl, puis Lou avait viré John un peu moins délicatement avant de se faire lourder à son tour par le remplaçant de John (bien aidé par leur manager). Dans ces conditions, les retrouver ensemble relevait quasiment du miracle (même si John demeura le fidèle producteur de Nico)... Si la légende velvetienne avait enflée avec les années, la reconnaissance du gros public tardait à venir... Avec ses cheveux bouclés et sa veste d'instituteur, Lou est méconnaissable ; il vient, alors, de faire paraître son premier album et c'est lui qui ouvre le bal de ce concert acoustique. Les trois génies vont ensuite s'échanger le micro pour offrir des versions troublantes (et souvent feutrées pour ne pas dire veloutées) du grand groupe comme de leurs premiers efforts en solitaire. Je n'ai jamais réussi à savoir si ce concert avait été renouvelé dans d'autres villes (je crois que non : alors pourquoi Paris ? la question demeure en suspens...). Ce n'est certainement pas le live le plus excitant de l'histoire, mais c'est l'un des plus attachants.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)            


01 - I'm Waiting For The Man
02 - Berlin
03 - The Black Angel's Death Song
04 - Wild Child
05 - Heroin
06 - Ghost Story
07 - The Biggest, Loudest, Hairiest Group Of All
08 - Empty Bottles
09 - Femme Fatale
10 - No One Is There
11 - Frozen Warnings
12 - Janitor Of Lunacy
13 - I'll Be Your Mirror
14 - All Tomorrow's Parties
15 - Pale Blue Eyes
16 - Candy Says
MP3 (320 kbps) + artwork
Sur du velours avec BM180


32 commentaires:

Audrey a dit…

Je l'avais récuperé sur le précédent blog. On a vraiment un live qui propose des relectures complètes de ces classiques (et moins connus). Et c'est vrai qu'il y a une vraie émotion à entendre ces 3 trois-là être ensemble. On sent d'ailleurs une vraie complicité, qui pourtant devait être bien compliqué in the real life...

Ce qui est aussi curieux, c'est le retrait de John Cale au niveau de son répertoire, comme s'il n'avait rien à proposer. En fait, je sens surtout une vraie tendresse des hommes pour Nico.
Pas très fan de bootlegs, mais de celui-ci, si!
Y a celui avec Kevin Ayers/Nico/Eno que je trouve un peu similaire dans l'esprit (même s'il est officiel celui-la) avec une nouvelle fois John Cale en guest star de luxe qui reste en retrait... Vraiment un personnage fascinant, ce John Cale.


Par contre, si je comprends bien, le son a été revu? Ou alors c'est le même? Dans le doute je vais le récupérer...

Jimmy Jimi a dit…

John assure tout de même au piano, à la guitare et à l'alto (ce n'est pas rien, même s'il est peut-être plus en retrait que les autres sur ses propres titres).
Ce n'est plus un bootleg depuis sa sortie officielle en 2004 (ici, c'est la version remasterisée de l'an passé).

Anonyme a dit…

Ce jour là, le 29 Janvier 1972, nous étions au Bataclan avec mon pote Hervé.
Faut dire que nous faisions tous les concerts de Pop 2.
Ce n'est pas le live le plus excitant, mais ce fut le concert le plus improbable de l'époque.
Et surtout d'avoir l'impression que nous allions assister à quelque chose d'exceptionnelle.
Bien sûr, ce n'était pas le Velvet, mais Il y avait Nico. Et John Cale. Et Lou Reed. Ensemble.
A la sortie du Bataclan, nous nous sommes dit que l'on avait pas assisté au meilleur concert de notre vie, mais point de vue émotionnel alors là…
Pourquoi Paris, à cette époque Nico n'habitait-elle pas Paris ?

Jean-Paul

Jimmy Jimi a dit…

Hélas, je n'avais que huit ans à l'époque...
Nico, c'est fort possible, mais de là à faire déplacer Lou pour un concert unique...

Fracas64 a dit…

Je me suis déjà exprimé sur ce disque dans la Saga. Il faut l'avoir et l'écouter de quelque manière que ce soit quand on est un fan du Velvet...

Ernesto Violin a dit…

Pas tout à fait d'accord sur le retrait de John Cale, sa Ghost Story est royale, les autres chansons solo sont bonnes, et toutes ses participations sont bien dosées (voir la version de Black Angel's Death Song).

Sinon, disque mythique et foutraque, parfois hilarant ("This is called Wild Child. It's about a wild child") parfois traumatisant (les chansons de Nico, plombées par un écho d'outre-tombe). Lou Reed sous calmants a l'air complètement endormi (ce qui rend sa voix plus détendue ou "cool" que d'habitude), Nico a rarement été aussi expressive, John Cale serre les boulons pour éviter que l'ensemble se casse la gueule... On envie franchement les gens qui y étaient.

Lt. Fontaine a dit…

72, je dirais que c'est à peu près l'époque de la Cicatrice intérieure, donc en effet Nico devait vivre à Paris avec Garrel à cette période...
Sinon, ces trois-là réunis pour un concert, on n'est effectivement pas dans une logique de savoir si la qualité est vraiment à la hauteur de la promesse...J'ai également toujours eu beaucoup d'affection pour ce concert, même avec le fameux son bootleg (d'ailleurs il n'y a bien que pour eux que je suis prêt à ça).

Anonyme a dit…

... j'ai découvert John Cale sur ce bootleg (en son pourri)... et j'adore John cale :) (moins qu'avant, mais j'ai eu une grosse période "chinese envoy" ^^)
de fait, c'est un indispensable.

Anonyme a dit…

Un somnifère idéal.

Everett W. Gilles a dit…

Yo.
Jamais eu la curiosité de l'écouter celui-ci, les contributions de Cale et Nico n'étant pas, et de loin, ce que je préférais dans l'œuvre du Velvet dont le Live 69 m'accompagne toujours très régulièrement, ceci expliquant sans doute aussi cela.
C'est l'occasion mais je le sens pas trop, z'êtes tous très fans moi beaucoup moins quoi (des deux ''autres'' s'entend...)

Anonyme a dit…

J'ai tjs trouvé le VU un peu chiant et L.Reed un peu bè-Bête (musicalement parlant à part peut-être Berlin)
STAN un ami New-Yorkais

Jimmy Jimi a dit…

Hello Joe,
Ton travail sur le Velvet est formidable et je ne l'ai pas commenté comme il le mériterait, mais le cœur y est!

Hi Ernesto,
Entièrement d'accord sur John Cale, j'ai minimisé ma réponse pour ne pas heurté la demoiselle!
Je suis également de ton avis concernant l'endormissement de Lou. Je n'en ai rien dit pour ne pas faire fuir le client!
Quand à Nico, j'y reviens très prochainement avec une nouvelle piqûre de rappel.

Hola Yggdralivre,
Le dernier John Cale (malgré une horrible chronique dans Magic) tient plutôt bien la barre...

Hello Anonyme,
Parfait pour la sieste, oui!

Hi Everett,
Surtout ne pas s'énerver! Mais essayer de comprendre comment on peut ne pas être amoureux de John & Nico!

Hola Stan,
Un premier commentaire pour me dire que mon groupe préféré est chiant et son chanteur bête: voilà qui est surprenant!

Anonyme a dit…

Certains musiciens comme F.Zappa avaient a peu près la même opinion que moi sur le VU et le Lou, mais le moustachu ne faisait pas tjs dans la nuance.
En parlant de nuance Lou Reed était beaucoup suptil que certains le pense: exemple sa chronique en 10 points sur un album de Kenie West
1. Kanye West est un enfant des réseaux sociaux et du hip-hop. Et il connaît aussi bien la musique que la culture populaire. Ce type dispose d'une large palette. Elle imprègne toutYeezus. Il y a des moments de pure beauté et de grandeur sur ce disque, et puis parfois ça retombe sur les mêmes vieilles merdes.

2. L'ensemble de l'album constitue une sorte de film, ou un roman - chaque morceau conduit au suivant. Il n'y a pas de morceau esseulé sur son île. 

3. C'est de l'architecture, de la structure - le mec est vraiment très intelligent. Il te maintient en déséquilibre. Il va empiler toutes ses sonorités et soudain tout enlever, pour ménager un silence complet, et puis apparait alors un cri ou une belle mélodie, qui t'arrive directement dans la figure. C'est ce que j'appelle un coup de poing. 

4. Avec cet album, c'est comme s'il disait "maintenant que vous m'aimez, je veux que vous ne m'aimiez plus." C'est osé. (...) Je veux dire, avec une chanson comme "I'm God", il supplie carrément les gens de l'attaquer.

5. Quand il commence son disque avec ces sons de synthés typiques, une sorte de bruit de scie mécanique (...), ça m'échappe. Je ne comprends pas pourquoi il fait ça. C'est comme lâcher un pet. C'est juste un autre défi. - je te défie d'aimer ça. Très pervers. 

6. Quand j'ai fait Metal Machine Music(album expérimental de rock bruitiste, sorti en 1975, NDLR), le critique duNew York TimesJohn Rockwell a dit "c'est très exigeant" ("challenging", ndlr). Je n'avais jamais pensé au disque de cette façon. Je pensais plutôt, "wow, si tu aimes les guitares, c'est de la guitare pure, du début à la fin, dans tout son spectre de variations. Et tu n'es pas coincé avec un seul rythme." C'est ce que j'ai pensé, et pas "je vais te mettre au défi d'écouter ce que j'ai fait." Je ne crois pas du tout que West veuille dire ça, lui non plus. Vous faites des trucs parce que c'est ce que vous faites, et vous aimez ça."

7. Il prétend qu'il n'utilise plus ses chœurs mélodiques - ce n'est pas vrai. La mélodie jouée par les cordes à la fin de "Guilt Trip", c'est si beau, ça m'a tellement ému que j'en ai eu les larmes aux yeux. 

8. A la fin de "I'm a God", n'importe qui d'autre aurait fini la chanson avant, mais là bam, il y a une coda avec Justin Vernon (alias Bon Iver, ndlr), "ain't no way i'm giving up" ("Il n'y a aucune chance que j'abandonne"). In-cro-yable, putain. C'est fantastique.

9. Beaucoup de paroles ont l'air de n'être que les mêmes vieilles conneries. Peut-être parce qu'il a en a écrit beaucoup à la dernière minute. Mais il y a l'énergie derrière, l'agression. (...) C'est ridicule, ces gens qui s'énervent pour des lyrics comme "Put my fist in her like a civil rights sign" ("je lui enfonce mon poing comme un signe des droits civiques", allusion au fist-fucking et au mouvement Black Power des 1960s et 1970s). Allez les gars, il fait juste une blague. Ce n'est pas plus sérieux que s'il avait dit qu'il lâcherait une bombe sur le Vatican. Comment pouvez vous prendre ça au sérieux?

10. "Je suis génial, je suis nul, je suis génial, je suis nul". C'est comme ça tout au long du disque.


Plus subtil que certains j'ai dit: suivez mon regard

STAN

Anonyme a dit…

Rectificatif: Kayne et non Kenie et subtil et non suptil

Sorry, STAN

Jimmy Jimi a dit…

Merci de repasser pour cette belle et subtile couche.
A part lui-même, est-ce qu'il aimait quelqu'un d'autre, notre ami Zappa (que j'apprécie)?

Ernesto Violin a dit…

Il aimait les Shaggs !

Jimmy Jimi a dit…

Et le doo-wop, c'est déjà mieux!

Everett W. Gilles a dit…

Je tente un truc, voir si tu finis par t'énerver :
''Entre une chanteuse allemande triste, un violoniste gallois qui se prend pas pour une merde et un rocker new-yorkais irascible ma préférence va à ...''

Anonyme a dit…

... Stéphanie de Monaco

Audrey a dit…

Je crois que j'ai été mal comprise. Je voulais juste dire qu'on entendait très peu de répertoire de Cale. Même celui du Velvet est clairement reedien pour l'essentiel.
Quand je disais en retrait, je voulais dire qu'il se met vraiment au service des deux autres, ce qui ne le rend à mon sens que plus grand. Bien entendu, que le rôle de Cale est ici très important. Et c'est bien pourquoi je parlais principalement de lui. Je trouve très touchant qu'un aussi grand artiste que lui n'ait pas ce besoin de se mettre en avant. Il n'avait pas le même problème d’ego que Lou.
Donc la demoiselle est une grande incomprise (Everett et Audrey même combat! ^-^). Et pour ce qui est du Velvet, je crois que je suis d'accord avec lui, je préfère le côté reedien (1969 et Loaded doivent être mes albums préférés et je n'écoute quasiment jamais White Light White Heat), même si Venus in Furs fait certainement partie de mon top 3 du VU alors qu'elle doit beaucoup à Cale (n'étant pas experte, je la sens comme ça en tout cas).
Par contre, je préfère la carrière de Cale à Reed. Même si on peut dire qu'il n'a pas les 2 sommets de Reed que sont Transformer et Berlin (quoi que Music for a new Society pourrait fort bien être son Berlin à lui), il atteint (dépasse?) globalement plus souvent le niveau de Coney Island Baby.
Je sais que ces comparaisons n'ont pas grand sens, mais bon...

Arewenotmen? a dit…

Un document, certainement, mais pour lequel je n'ai jamais vraiment réussi a me passionner. La faute au son approximatif, peut-être,, mais surtout les interprétations me paraissent trop languides... etaient-ils vraiment motivés?

Jimmy Jimi a dit…

Everett, Nico n'était pas triste, mais profonde - il me semble que la nuance est d'importance. John ne se prend pas pour de la merde et il a tout à fait raison! Je connais peu d'artistes capables d'évoluer à l'alto, aux claviers et à la guitare capable tout en offrant des disques d'un tel éclectisme.

Audrey, John chante sa part de chansons comme les copains, mais comme Lou chante également celles du Velvet, il prend plus de place. En même temps, ta position est un peu étrange, puisque tes disques préférés se sont enregistrés sans John Cale. Il a évidemment une grande importance sur "Venus in furs" puisque l'alto y est omniprésent...

Hello Arewenotmen?,
C'est le côté acoustique et languide qui rend cet enregistrement si particulier et rare...

projectobject a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jimmy Jimi a dit…

Hello Projectobject,
Merci pour ce joli document... enfin, si l'on veut, car qui y'a t-il de moins rock que ces vieux grigous qui viennent recevoir leur médaille!

Anonyme a dit…

je pense en effet que les 2 bonhommes se sont rencontrer à cette occasion que pour satisfaire le show-biz et leur ego, car il est évident
que chacun trouvait la musique de l'autre chiante à mourir

STAN

Arewenotmen? a dit…

Hi Jimmy
Acoustique.... aucun problème, mais languide....
Aucun intérêt à comparer les talents de John Cale et de Lou Reed, mais pour mézigue, l'intérêt global pour Lou Reed décroît sans cesse, pour se cantonner désormais du Velvet à "Coney Island Baby" (mais c'est déjà énorme, j'en conviens), alors que croît celui pour John Cale à mesure que je découvre son oeuvre.

Anonyme a dit…

Pour preuve:

"Frank Zappa is the most untalented musician I've ever heard... He can't play rock 'n roll because he's a loser...". Lou Reed according to Neil Slaven, Zappa, Project/Object chapter.

Anonyme a dit…

Pour finir: Zappa sur Lou Reed
Lou Reed despite some good songs, cannot be excused his contribution to the ghastly Velvet Underground. All that dissolute drug culture and the charlatan Warhol set down the blueprint for punk rock and the new wave.


STAN

Anonyme a dit…

et pourtant on peut passer un disque de frank puis un disque de loulou et apprécier les deux...

même si j'ai une préférence pour Frank (parce que si je pars sur cette foutue île désert je prends toute son oeuvre et j'en aurais pour quelques réincarnations)...
j'apprécie les deux...

Unknown a dit…

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zzyytt a dit…

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Anonyme a dit…

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