Vous jugerez de mon étonnement. Jusqu'alors, j'avais vécu dans un monde où tous les fans de Monsieur Rock et de Mademoiselle Pop (quelque soit leur chapelle préférée) respectaient les Beatles. Il aura fallut que je pénètre dans la blogosphère pour rencontrer des êtres, pour le moins étranges, qui voulaient faire croire qu'ils ne les aimaient point voire qu'ils les détestaient - cette bonne blague ! Je m'y connais un peu en matière de snobisme, c'est vrai que ce n'est pas forcément plaisant de partager une passion avec des millions et des millions d'individus, mais tout de même... Pendant huit ans et trois mois, j'ai été sourd (ou quasi) ; je ne connaissais que les cinq albums possédés par mes parents, la pile de quarante-cinq tours de ma sœur aînée et les ritournelles du Hit-Parade. Un beau jeudi après-midi de décembre, un grand de cinquième m'invita dans sa chambrette, et le monde bascula pour toujours. C'était il y a plus de quarante années et je ne me suis jamais remis de cette fabuleuse découverte. Les Beatles, c'est comme la plus jolie fille du monde qui vous roulerait un patin d'anthologie avant même que vous ne vous soyez donné la peine de lui demander son prénom! C'est beau, c'est bon, c'est simple, ça touche immédiatement au cœur et ça guérit de (presque) tous les maux. Vous avez le droit de préférer les Beach Boys, les Who, le Velvet Underground, Pearls Before Swine, Nirvana ou qui vous voudrez, mais si vous êtes fans de Monsieur Rock ou de Mademoiselle Pop, nier leur génie tient de l'idiotie ou de la mauvaise fois caractérisée - et c'est mal ! J'ai rêvé de cette compilation Past Masters (ici dans sa remasterisation la plus récente) pendant de trop longues années. Le premier volume contient des chansons publiées entre 62 et 65 qui ne figuraient pas sur les albums officiels, ainsi que la version originale de Love me do avec Ringo à la batterie. Sur le second volume, on retrouve le même procédé pour la période allant de 65 à 70. Si certains titres figurent sur les albums, ils sont ici présents dans des versions différentes. Tout ceci est évidemment indispensable, nous sommes très loin des fonds de tiroirs (même si certains fonds de tiroirs des Beatles foutraient la honte à bien des prétendus chefs-d'oeuvre d'autres groupes !).
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
CD1 :
01 - Love Me Do [Single Version]
02 - From Me To You
03 - Thank You Girl
04 - She Loves You
05 - I'll Get You
06 - I Want To Hold Your Hand
07 - This Boy
08 - Komm, Gib Mir Deine Hand
09 - Sie Liebt Dich
10 - Long Tall Sally
11 - I Call Your Name
12 - Slow Down
13 - Matchbox
14 - I Feel Fine
15 - She's A Woman
16 - Bad Boy
17 - Yes It Is
18 - I'm Down
CD2 :
01 - Day Tripper
02 - We Can Work It Out
03 - Paperback Writer
04 - Rain
05 - Lady Madonna
06 - The Inner Light
07 - Hey Jude
08 - Revolution
09 - Get Back [With Billy Preston]
10 - Don't Let Me Down [With Billy Preston]
11 - The Ballad Of John And Yoko
12 - Old Brown Shoe
13 - Across The Universe
14 - Let It Be
15 - You Know My Name (Look Up The Number)
MP3 (320 kbps) + artwork
27 commentaires:
Ma découverte avec les Beatles aurait pu être désastreuse mais il ne le fut pas. J'aurais pu tomber sur le disque qui aurait confirmé ma vision mais ce fut avec le double blanc. Et là, je n'ai trouvé ce son typique si sixties que j'aurais carint mais quelque chose d'assez dépouille et accoustique. Et puis il y avait suffisemment de trucs tordus pour que cela m'intrigue (outre les originaux de Dear Prudence et Helter Skelter). Du coup, j'ai pu plonger dans la compil bleu/rouge, puis dans tout le reste. Mais je serais tombée débord sur Rubber Soul (qui est aujourd'hui l'un de mes préférés), j'aurais sans doute pas été plus loin avant longtemps.
Ce qui est marrant, c'est qu'il s'est passé la même chose avec les Stones peu de temps après. J'aurais commencé par mes 2 préférés (Let it bleed et Berggars Banquet), j'aurais fuit. Mais le hasard a fait que je les ai découvert avec Aftermath, puis Between the Buttons. Des albums très mélodiques.
Après ça, j'ai su que fouiller dans le passé n'était pas forcément ringard... Ce devait être en 4eme/3eme. Mais je crois que le Velvet a été mon premier "vieux groupe".
En début de seconde, je m'attaquais à mon dernier "tabou": la musique américaine (avec les Byrds, Creedence, le Capitaine Coeur de Boeuf). Le Velvet n'était pas pour moi, de la musique "américaine", donc ça ne comptait pas pour me convertir, trop éloignée du boogie, du blues ou de la countrry...
Depuis, j'essaye de ne plus avoir d'oeillères sur mes oreilles (oui, ça se dit!). Voilà comment je suis en gros passée de l'electro pop à tout ce monde. Ah si! Vous ne devinerez jamais le groupe qui m'a convertie aux guitares! Indice: c'est sur un disque de's 80's avec Face que Guitare/ Face B: electro/pop...
J'ai débuté avec le "double bleu", une féerie! Je me souviens encore mon émoi sur "The Fool on the hill". Pour les Stones, j'ai commencé avec une des compile foutraque de la collection "l'Âge d'or".
Désolé, je sèche sur ta question...
Bizarrement, je n'ai pas de vinyle des Beatles. mais comme toi j'ai démarré avec le double bleu et rouge, mais en K7. Le rouge avec sa stéréo des voix d'un côté, la musique de l'autre et mon radio K7 qui ne faisait pas Stéréo et ne savait lire qu'une voie. Voilà pour les souvenirs.
Personne ne peut discuter leurs talent et surtout l'évolution de ce talent en si peu de temps. Reste le plaisir de taquiner, ça c'est trop bon.
J'ai un défaut, un vrai, je ne connais aucun album. La faute aux deux doubles.
J'ai un constat: je n'ai jamais retenu mon souffle sur aucun morceau. La chanson Surf Up, par exemple, des Beach Boys, même (ou surtout?) par d'autres me tue littéralement, en tout cas me remue et j'aime dire que parfois j'en oublie de respirer. D'autres groupes ou musique réveillent en moi des sentiments très profonds.
Beatles reste en surface de mon vocabulaire: agréable, intelligent, subtile, tendre, touchant...
Mais je n'ai jamais écouté vraiment un album. La contradiction chez moi est de penser davantage de bien de Paul McCartney, comme le "My Love". Donc forcément, quelque part, j'ai tord... Mais pas ici, OK Ici j'ai tord, mais pas là bas..
(même si certains fonds de tiroirs des Beatles foutraient la honte à bien des prétendus chefs-d'oeuvre d'autres groupes !).
Ben voyons!! Trois exemples pour me convaincre!!
Je reste toujours étonné qui tu n'es jamais tenté l'aventure d'un album, peut-être la magie fonctionnerait-elle davantage. Je n'ai pas d'exemples particuliers qui me viennent à l'esprit, mais quand j'écoute les compiles de la série "anthology", je me dis toujours que rien que ça en aurait fait un grand groupe.
Je trouve le commentaire d'Audrey sur les 2 exemples des Beatles et des Stones, particulièrement pertinent: Le point d'entrée de découverte dans une discographie incitant à persévérer dans la découverte n'est pas toujours le cœur de ce que l'on va après le recul réellement préféré. Je l'ai aussi vérifié sur d'autres groupes et pas qu'en musique, mais aussi pour le cinéma et la peinture. Je pense que c'est une forme de maturité dans l'appréciation artistique qui incite à garder le meilleur pour la fin en l'ayant pesé et sous-pesé. Un peu intello, mais je suis d'accord avec moi :-).
Merci en tout cas à Jimmy Jimi pour ce nouveau (me concernant) packaging de l’œuvre des Beatles.
découvert une première fois dans la voiture parental, une des deux seules k7 que j'appréciais (c'était "sergent pep'"... et l'autre de la country ^^)
puis plus tard avec le double rouge...
je connais des fans hardcore des beatles, d'autres des stones... perso, j'aime les deux parce que mes souvenirs avec les deux sont aussi forts et différents les uns que les autres (l'une était brune, l'autre était pâle... comme disait le poète).
mais il est certain que nous avons tous une histoire de haine ou d'amour avec ce groupe, une histoire de découverte ou de rejet...
après j'en ai quelques uns en vinyls (si quelqu'un veut m'envoyer tous les stéréos et le coffret monos... pas cher du tout, je suis preneur hein)... je reste grand amateur (et puis un de seuls morceaux que je sais jouer à la gratte reste "blackbird", comme environ 1 000 000 de personnes)...
après, ce que j'aime avec ce groupe (comparé à d'autres que j'écoute plus souvent) c'est le laisser prendre la poussière, presque se faire oublier, pour mieux me laisser surprendre et éblouir par leur aspect mélodique et lumineux (et complexe aussi)... en m'avalant l'intégral dans une grande goulée...
Je retiens deux points du commentaire d'Audrey sa devinette sans suffisamment d'indices et "Rubber Soul", pourquoi ne pas essayer un album et espérer que les titres ultra connus n'écraseront pas "mes" inconnus... si il y en a.
L'un des plus grand fan des Beatles se nomme Lemmy Kilmister… et le bonhomme s'y connait en musique. Outre les méga-tubes qui jalonnent la discographie des Beatles, il faut aussi savoir dénicher les véritables joyaux moins connus.
Le déclic pour les guitares, ça a été la face A de Brotherhood de New Order. Avant, j'en evoutais mais sans pouvoir dire que j'aimais. Là, il y avait des guitares qui sonnaient comme dans un rêve . mi-accoustiques, mi-électriques, avec cette basse de Peter Hook qui sonnait elle aussi comme une guitare...
Marrant, non?
@devant: Surf's up est de toute façon au-delà des Beatles. Peut-être la plus belle chanson au monde...
@audrey dans mes bras que je te fasse la bise ... Pour comprendre cette chanson il faut absolument entendre la félure de la version de David Thomas And Two Pale Boys (des Père Ubu)
Yo !
Dans le désordre :
- On peut y revenir encore et encore hein Dev ... 2PB c'est le disque entier qu'ils ont appelé Surf's Up !
- le Bleu, le Rouge, c'est générationnel, j'en connais un paquet qui les ont usés jusqu'à la trame, moi on me les avait prêtés, ça se faisait à l'époque. Le Blanc et Pepper c'est venu après et depuis ce sont les seuls, pour moi. Happyness, Bang Bang ! ...
- ne pas ''respecter'' les Beatles c'est une posture, fun ou ironique, dont le vernis ne résiste pas au grattage. Je le sais, j'ai pratiqué !
- ben alors, et les Kinks dans tout ça ?
le plus grand blème c' est Yoko Ono.
Ma
De mon côté également, la découverte s'est faite avec le "double-bleu", suivi peu de temps après par le "double-rouge" et avec les Doors découvert à peu près en même temps, et finalement c'est comme si ce que j'avais écouté avant n'avait pas existé. Ca a vraiment commencé là quoi. Ensuite, il y a eu des groupes pour lesquels la passion a été plus fortes bien entendu et aujourd'hui, j'écoute assez peu les Beatles (mais quand j'y viens, le plaisir est intact), mais jamais il ne m'est venu à l'idée d'en dire du mal, même pour faire le malin ou pour jouer le blasé: faut pas déconner non plus.
Hello Musicyoucan,
J'ai toujours eu l'impression que quelque soit la porte d'entrée, quand un groupe est vraiment bon, on fini toujours par s'y retrouver (à condition d'être un peu curieux, évidemment).
Hi Yggdralivre,
Après des années de réflexion, j'ai enfin trouvé une réponse à la question "plutôt Beatles ou plutôt Stones" (il ne faut pas ignorer le "plutôt", il est très important): je suis plutôt Beatles les jours pairs et plutôt Stones les jours impairs.
Hola Audrey,
Je te croyais plus âgée, "Brotherhood", c'est très récent pour un vieillard comme moi qui fut très fan de Joy Division!
ça veut dire quoi: "Surf's Up" est de toute façon au-delà des Beatles"? Et la dramaturgie d'un "Help!", par exemple, quand fais-tu?
Hello Everett,
J'adore me faire des périodes pendant lesquelles je réécoute tous les albums du premier au dernier. Quelle évolution et que d'enchantements! L'avantage des Beatles sur les Kinks et tant d'autres, c'est qu'ils n'ont pas duré suffisamment longtemps pour décevoir. Même s'il y a toujours quelques bons titres, j'ai tendance à détester les disques des Kinks quand ils tentent maladroitement et outrageusement de séduire la grosse Amérique (un comble pour le plus anglais des groupes anglais).
Hi Marius,
Wao! un commentaire de M. Marius Perlimpinpin en personne, c'est trop d'honneur!
Le plus grand blème, c'est Linda!
Hello Lt. Fontaine,
J'ai tout lu: pas assez rock, trop gentil et mille autres conneries de ce genre!
Tu résumes tout en quelques mots: "[...] quand j'y viens le plaisir est intact." Voilà, c'est exactement ça: le plaisir, l'innocence, la beauté se renouvelle à chaque écoute et comme par magie. Merci.
Posture...moi aussi j'ai pratiqué ça à outrance et je ne rechigne pas à en remettre une couche de temps en temps.
J'ai découvert les Stones sur une compile qu'avaient mes parents et quand j'y repense je me demande encore pourquoi et comment ils avaient ce disque. Au moins ça m'a permis de connaitre leurs standards. Mais j'y suis venu réellement beaucoup beaucoup beaucoup plus tard.
Pour les Beatles, la découverte s'est faite par les tubes entendus à la radio et les films que je trouvais sympas. Mais quand je me suis mis à écouter de la musique pour de bon c'était trop pop, trop rock, trop vieux. C'était quoi cette musique qui datait d'avant qu'on invente le punk ? Pas sérieux du tout ce truc. Les Beatles pfff, n'importe quoi.
Un jour, pas si lointain, j'ai ouvert la fenêtre pour aérer un peu et je me suis mis à explorer un peu partout. Petit à petit Stones et Beatles sont rentrés dans mon champ de vision auditive (rapport aux œillères sur les oreilles d'Audrey), d'ailleurs récemment j'ai pris un grand plaisir à réécouter St Pepper.
Et moi entre les Stones et les Beatles, je préfère les Kinks. Posture quand tu nous tiens...
Hi Till,
Moi, je suis né nostalgique, puisque les Beatles étaient déjà séparés quand tout a commencé. C'est peut-être pour ça que j'ai toujours cherché à savoir ce qu'il y avait avant.
l 'album Meet the Beatles( le black album chez Capitol-mono ) ils envoient du bois grave.
Hello Jimmy
c'est comme pour les Stones il y a la période Brian Jones et après, pour les Beatles il y avant et après Yoko.
Ps je n'ai absolument rien contre Yoko.
Ma
Wouahhhh, j'étais en fin de réunion, un petit passage et je lis de mon Jimmi
"ça veut dire quoi: "Surf's Up" est de toute façon au-delà des Beatles"? Et la dramaturgie d'un "Help!", par exemple, quand fais-tu?"
C'est du second degré? Pour taquiner? Meuhh non, ça semble pas, alors une seule possibilité, le mot "Surf" trompe son monde.
Surf'up, c'est du grand Brian, morceau à tiroir, ambiance crépusculaire et texte au petit oignons à faire pleurer (Normal).
"Du velours suspendu me submerge.
Un faible chandelier me réveille
Pour une chanson dissolue dans l'aube
Le music-hall – une révérence coûteuse
La musique, tout est perdu pour l'instant
Au profit d'un cygne trompettiste assourdi"
Pour chercher du Beatles, j’imagine qu'il y a des titres aux constructions plus élaborées ... mais l'interprétation.
Alors dans le métro, je me suis dit, je me fait un Chablis et une petite chronique sur ce titre qui me convient si bien, une éponge à état mélancolique, bien plus fort qu'un transfert psychanalyste et moins cher...
... Oui, parce que HELP, peut-être que le texte est à la hauteur, mais la mélodie et le rythme me semble provenir d'un petit gars plein d'énergie, qui va s'en sortir.
C'est un peu le problème d'une partie des interprétations de certains Beatles. "With A Little Help From My Friends" heureusement qu'un Joe Cocker a su nous faire passer l'émotion du texte...
Help, me suis mangé Surf'up ce soir..
Yep !
Quelle belle chronique et quels beaux commentaires ! Du coup ça me donne bien envie en ce matin de grisaille d'enfiler mon maillot de bain et mon bonnet péruvien, et d'aller faire un tour dans le quartier. Je ne connais pas ce groupe dont vous parlez, serait-ce des petits jeunes qui tenteraient de sortir du garage ? On peut les voir où en concert ? Et pourquoi Patrick Sébastien ne les invite t-il pas dans son cabaret ? Tant de questions, je suis perdu !
Merci pour la découverte...
Un gentil groupe de variétés, à classer dans sa collec entre Il était un fois et Sheila.
Vraiment excellent, merci encore !
Je me demande quand même si les Beatles ne se seraient pas un peu inspirés du Lazy de Noir désir pour leur final d'Hey Jude. Je dis ça ...
Salut Jimmy,
Tiens tiens, je connais ce genre de personnes étranges qui n'aiment pas les Beatles... j'ai beau être ouvert d’esprit, je ne les comprends pas vraiment. Enfin bref.
Cela fait un moment que je ne suis pas passé par ici et hasard hasardeux et sympa, je viens tout juste de compléter mon catalogue des scarabées avec ce délicieux Past Masters.
C'est fou, impensable aujourd'hui d'imaginer sortir autant joyeux uniquement en singlés et ne pas les fourrer sur les LP... autre époque.
Quoi qu'il en soit Jimbo, passes de bonne Fêtes.
Toorsch'
Il y avait quelque chose de céleste dans la voix de Paul vers la fin(Hey jude , the long and winding road,let it be)d ailleurs dixit Marianne Faihfull quand elle écoute le mix final de Hey jude apporté par Paul un soir dans un club de Londres le temps s’arrête pour elle.J'ai ressenti la mème chose au cinéma après le visionnage du "Cheval de Turin" de Bela Taar le cinéma aurait pu s arrêter la.
Enregistrer un commentaire