mardi 12 janvier 2016

MIKE GARSON [MIKE] ~ The Bowie Variations For Piano [2011]


A l'origine, le rock était une musique jouée par des gamins pour d'autres gamins. Les parents appelaient ça du boucan, mais ils laissèrent faire, pensant que ce n'était qu'une mode qui ne durait guère plus que le hula hoop. Et, aujourd'hui, nous voici vieux schnocks pleurant la disparition de plus vieux schnocks encore... Une fois de plus, je vais mettre des semaines, voire des mois, avant de pouvoir réécouter la voix de David Bowie. Si vous êtes comme moi, j'ai ce qu'il vous faut avec cet hommage d'un fidèle complice. Attention, il est écrit : "Variations" sur la pochette. A la manière des jazzmen, Mike Garson déconstruit et remonte l'oeuvre à sa guise et certains peineront peut-être parfois à reconnaître le thème principal, ce qui ne retire rien à la grâce de ce projet particulièrement attachant.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)    

  
01 - Space Oddity
02 - John, I'm Only Dancing
03 - Life On Mars
04 - Heroes
05 - Ashes To Ashes
06 - Variations On changes
07 - Let's Dance
08 - Battle For Britain, Loneliest Guy, Disco King
09 - Tribute To David
10 - Wild Is The Wind
11 - Space Oddity - Take 2 [Bonus Track]
MP3 (215 kbps) + front cover


24 commentaires:

DevantF a dit…

Je l'évoquais avec EWG justement. J'ai cet album et j'ai une note de 2011 qui me rappelle pourquoi j'ai été chercher ce disque. Pour retrouver le jeu de "Aladdin Sane", jeu que je n'ai pas retrouvé, et c'est idiot car du coup je n'ai jamais VRAIMENT écouté ce disque.
Et j'ai aussi une note qui dit "Une envie après une discussion avec Jimmy du "club Mangeurs de Disques" " Cinq ans déjà.
Moi, j'aime les souvenirs, c'est pourquoi je les note.

Audrey a dit…

Hier, j'ai écouté Station to Station. J'aurai pu en prendre un autre, mais j'ai ressenti ce besoin de m'y plonger. Et cette musique avait conserver son mystère de séduction intact, comme si le disque était sorti hier. C'est bête de le dire, mais , hier, il était encore là avec moi dans la pièce. Et en même temps, je me sentais seule... Seule pour communiquer tout ce que je ressentais. Partout on peut lire des choses posthumes sur lui. Mais c'était tantôt si banal, tantôt si brillant comme s'il fallait à tout pris écrire quelque chose qui sorte du lot....

Mais en fait, je crois que dans certains cas, il vaut mieux écrire ce qu'on veut dire puis tout effacer. Donc voilà, j'ai effacé ce que je voulais vrament vous dire et j'ai mis ça à la place parce que je ne voulais pas qu'il y ait un vide. Ici, j'ai rempli un vide, mais je veux garder une place en moi pour ce vide. Et que cela reste mon vide à moi

Arewenotmen? a dit…

Une curiosité assurément et dont j'ignorais l'existence... à laquelle on doit bien sûr prêter l'oreille si l'on s'intéresse à l'oeuvre de Bowie. Celle-ci a fait l'objet de plusieurs adaptations, comme par exemple les "Low symphonies" de Philip Glass, qui me laissent de marbre et ne me donnent qu'une envie, celle de retourner au formidable original
http://musicisthekey2.blogspot.fr/2016/01/glass-bowie-eno-heroes-low-symphonies.html

Je réécoutais tout récemment et pour la première fois depuis longtemps "Let's dance", que je me souvenais aimer beaucoup, même si ça n'a jamais été un chef d'oeuvre. j'en ai quand même été bien déçu, à quelques titres exceptés. J'ai un faible pour quelques albums jugés parfois "mineurs" de David tels que "The man who sold the world" (le tourbillon déchainé de "The width of a circle", sans parler du titre qui donne son nom à l'album)ou "Young Americans" (que Bowie semble t'il aurait renié, alors qu'il me renverse à chaque écoute)...

charlu a dit…

Ses cascades de piano ont fait d'"Aladdin Sane" ma pièce principale chez Bowie.. "aladdin sane" et "lady grinning soul" à rendre dingue.
On sent beaucoup sa présence sur "Outside" aussi.
Bowie savait très bien s'entourer aussi.

Anonyme a dit…

C'est vrai ce que tu dis, Jimmy. David Bowie vient de nous jouer un sale tour, on sait qu'il n'y aura plus d'album vraiment nouveau, et pourtant, je n'ai pas envie de me jeter sur ses disques. Pas maintenant. Pas tout de suite. J'y reviendrai, mais là, j'ai besoin de laisser passer un peu de temps.

Zocalo.

DevantF a dit…

Merci Charlu, j'espère me souvenir de ce que tu as dit sur OUTSIDE.
Sinon,OUI, YOUNG AMERICANS est un album jubilatoire, mais Davis n'est pas son meilleur critique, on ne peut pas être bon partout. Audrey a noté aussi notre envie de briller dans nos témoignage, j'aime bien cette idée, et le vide aussi même si je regrette un peu ce que tu as effacé.

Lt. Fontaine a dit…

Je savais bien qu'ici il y aurait un hommage inattendu et par la bande.
Et c'est parfait.
Merci Jimmy !

pascal arcade a dit…

... je l'ai appris ce matin, en allant sur un blog ... pénibles en ce moment les blogs, rien d'autres que la rubrique mortuaire ? je vais prendre ces variations ci merci, et en profiter pour une requète plus positive : je recherche "tout va sauter" d'elli & jacno, quelqu'un l'a t il rippé ? j'en ferais bon usage je promet ... et à bientôt sur les ondes starmen ...

Keith Michards a dit…

Ça sent la prise de tête, mais je vais essayer !

Everett W. Gilles a dit…

Yo
On en parlait ce matin chez Dev effectivement.
Lors d'und Grand Jeu j'avais posté Aladdin Sane et tout le monde dans les commentaires louait ce pianiste. Aladdin Sane était le premier 33T que j'ai acheté (c'était le thème du jeu...), j'avais 12 ans et donc, comme écrit chez Dev : ""Je m'étais abstenu de répondre ce que j'en pensais : ''à 12 ans j'en avais strictement RIEN à péter de ce Mike Machin, je venais de découvrir Bowie !!''
Comment dire ... je ne vais pas changer d'avis ces jours-ci ..."

Au contraire, je me passe Watch That Man en boucle.

Alex De La Pop a dit…

J'aime beaucoup son jeu sur Aladdin Sane aussi (sorry EWG), bel hommage détourné.

charlu a dit…

Evrett..M'en claquais les baloche de Garson aussi à l'époque (18/19 ans pour moi) , c'est venu plus tard, et notamment avec "Outside" .. quand j'ai mis mon pif dans les livrets pour voir les crédits.

Ils sont beaux tes Aladdin gène Evrett. Biz

Everett W. Gilles a dit…

Yep Charlu, j'te l'ai pas dit mais j'ai adoré ton texte sur Black Star que je n'ai pas vraiment adoré lui, respect total toutefois, Bowie il fait ce qu'il veut il a tous les droits.
La bise aussi ...

Jimmy Jimi a dit…

Merci à tous pour vos excellents commentaires. Nous avons tous tellement de souvenirs liés à Bowie... C'est vrai, qu'ici, on ne retrouve pas vraiment le Garson de "Aladdin Sane" ni même de "Outside" (dont la suite prévue ne nous sera finalement jamais arrivée), mais c'est intéressant de l'entendre sur des titres auxquels il n'avait pas participé. Contrairement à Everett, j'ai tout de suite appris les notes de pochettes par cœur! C'est très instructif et ça aide à trouver de nouveaux chemins...

Arewenotmen? a dit…

Au passage, j'ai appris grâce à ce billet qu itenait le piano sur "Alladin Sane"...

Sur le site du "Monde", la question : "quelle est votre chanson préférée de Bowie ?". Eh bien j'ai du mal à répondre. David faisait assez peu dans l'"émotion" (celle qui vous serre le coeur, pour essayer de préciser) je trouve (ce n'est aucunement une critique, son art se situait ailleurs pour moi et très haut durant la décennie 70 au moins)... je dirais une de celles, presque n'importe laquelle, d'"Hunky Dory", album si touchant, si sensible...

DevantF a dit…

Comme quoi, c'est bien une question de ressenti perso, sur le thème de l'émotion, je fonds encore - encore vérifié il y a quelques semaines - des titres de "Station to Station" tel "Stay", "Wild .." & "Word.." C'est avec ce jeu de timbre que je range Bowie aussi come un grand crooner moderne, peut-êtremême plus touchant qu'un Brian Ferry "Song For Europe" ...

Jimmy Jimi a dit…

Et dans "Rock'n'roll suicide", quand il chante: "Oh no love, you're not alone", ça brise mon petit cœur à chaque écoute! Sans parler, bien sûr, des chansons qui évoquent la maladie de son frère...

DevantF a dit…

Ha ça, comme mon niveau "sans effort" en Anglais est trop faible, je ne connais pas les titres auxquels tu fais allusion.Ou bien je connais sans savoir, ce qui est vraisemblable.

Jimmy Jimi a dit…

J'ai trouvé ça sur la toile. Sinon, la traduction des textes est facilement trouvable sur le net...

"Parce que je préférerais rester là, avec tous les fous, que périr avec les hommes tristes qui errent en liberté." Ces paroles sont issues de "All The Madmen". Cette chanson de l'album "The Man who sold the World" (1970) rappelle que David Bowie a côtoyé le handicap mental, à travers son demi-frère Terry Burns. Tous deux ont la même mère, mais Terry est issu d'une première union. David a plusieurs fois affirmé qu'il devait une partie de son initiation musicale à son aîné de dix ans. A 13 ans la future rock star fréquente son grand frère; ils se rendent à des concerts de jazz et David apprend à jouer du saxophone, un instrument important dans le répertoire de l'artiste. Mais le lien entre les deux adolescents ne dure pas, car Terry passe de plus en plus de temps dans un hôpital psychiatrique, il finira par se suicider en 1985 à 47 ans en se jetant sous un train. A cette époque les tabloïds britanniques accusent David Bowie d'avoir délaissé Burns. Au-delà de la polémique alimentée par la presse on peut retenir la présence de Terry Burns dans la production musicale de Bowie.
Terry Burns, dans l'oeuvre de Bowie

Outre "All The Madmen", on peut citer tous les titres qui parlent d'un personnage confronté à un double, parmi eux "The Man who sold the world". En 1993, le clip de la chanson "Jump they say", met en scène le chanteur qui s'apprête à se jeter d'une tour. Interrogé lors de la promotion de l'album "Jump", Bowie revient admet que son demi-frère est un personnage qui lui permet d'exorciser son sentiment de culpabilité et d'échec.

Arewenotmen? a dit…

"The man who sold the world" reste un de mes albums préférés de Bowue, même si ce n'est pas un de ses tout meilleurs... torturé, hanté, le plus rock peut-être de ses disques.

Everett W. Gilles a dit…

Moi à 12 ans je savais pas lire ...

John Warsen a dit…

"Bowie revient admet que son demi-frère est un personnage qui lui permet d'exorciser son sentiment de culpabilité et d'échec."
J'ai un ami dessinateur de BD dont le frère s'est jeté d'une tour, ça a donné lieu à un de ses meilleurs albums. C'est affreux, mais c'est comme ça.
Merci pour les variations.

Pascal GEORGES a dit…

Salut jimmy,

j'arrive un peu tard sur le sujet, cet album de Garson est effectivement un très bel hommage, pas forcément de ceux qu'on attendrait (à chacun ses attentes), mais le mot variations est effectivement adéquat.
l'oeuvre de Bowie est tellement vaste et multiple tant d'influences que d'idées, mais en même temps tellement liée à son interprétation personnelle (à reconsidérer avec le recul si effectivement l'on veut se référer à l'émotion directement épidermique) que la détourner réellement est un beau challenge mais aussi peut être l'une des "solutions" à partir du "matériau".

les covers ne font pas oublier réellement l'original, tant il a été marqué de son sceau, alors quelle alternative ?...
j'avais chopé je crois une compil de groupes japonais jouant Bowie il y a plusieurs années, pas de souvenir, faudrait que je pioche...
Difficile de se débarrasser des empreintes originales d'un tel artiste.

bref, ici M.Garson propose justement une vision d'un intérêt non négligeable car il est empreint de sa relation forcément privilégiée avec le Hero absolu. (heroes qui me fout justement systématiquement cette réaction épidermique du lien émotionnel).
j'y ai aussi par réflexe cherché le jeu incroyable de Aladdin Sane mais Garson aura préféré d'autres pistes.
à mettre en parallèle dans l'immense création du grand Bowie et à considérer comme un très bel album de piano, (tout simplement ?)... en tout cas.

thx

Pascal GEORGES a dit…

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