113.
HEROIN
[THE
VELVET UNDERGROUND & NICO]
Le
lendemain
du
tremplin,
Guillaume me téléphona pour me proposer de fêter notre petit
succès entre percussionnistes. A la fac, il venait de faire
la connaissance d'un certain Tonio,
lequel avait un soi-disant cousin Jamaïcain qui lui fournissait
une
herbe d'une
exceptionnelle qualité.
Je
n'ai jamais été un
grand adepte de
la fumette, mais j'acceptai pour lui faire plaisir.
Le
type était parti en balade (ou
au réapprovisionnement),
mais sa sœur nous fit entrer dans leur appartement crasseux.
Elle ignorait où son frère planquait sa réserve de ganja ; par
contre, elle nous offrirait de bon cœur de quoi nous faire deux
petites lignes (la première fois, n'est-ce pas, c'est toujours
gratuit),
si l'expérience nous tentait.
Evidemment, nous aurions du lui répondre
que
nous ne mangions
pas de cette farine, qui
avait tuée
tant de nos héros, mais une chanson de Lou Reed (à moins que ce ne
fut la vieille
rengaine
de
la rock'n'roll attitude) résonna
étrangement à nos oreilles. La
phrase fatidique
: « Rien qu'une fois pour ne pas mourir idiot [Tu parles !] »
s'échappa au même moment de nos bouches niaises.
Je
nous revois accroupis comme deux petits singes devant la table basse
où
s'entassait tout et n'importe quoi dans
le même désordre cradingue.
La frangine balança la pochette de The
Harder they come
sur le canapé défoncé (je me souviens d'avoir retenu une grimace à
la vue de son verni à ongle écaillé), puis
dessina deux lignes à
l'aide d'un rasoir émoussé.
La
sensation de la poudre qui vient chatouiller les narines n'est pas
désagréable, c'est ensuite que ça se gâte... Soudain,
il fit plus lourd
qu'en
enfer au
plus chaud de la saison,
et un pur
sang (peut-être
pas si pur mais vraiment très sanguin)
se mit à galoper à l'intérieur de ma poitrine avant de me piétiner
sadiquement
le
cœur à gros
coups
de sabots. Cinq secondes plus tard, je régurgitai dans l'évier,
pendant que Guillaume repeignait la cuvette des toilettes.
D'évidence, la frangine n'avait jamais assisté à un spectacle plus
hilarant. La drôlesse se gondolait comme une bossue vénitienne !
L'héroïne
(à moins qu'elle ne procure pas le même effet sur tous ou
que je n'ai poussé l'expérience suffisamment loin)
est la drogue parfaite pour ceux qui veulent tout, absolument tout
oublier. Elle
vous transforme en marshmallow flottant dans un désert nuageux, sans
rêve, sans musique et sans rien. Cela ressemble à un suicide blanc
(comme on dit d'un mariage). Il faut vraiment ne plus croire en grand
chose pour se complaire dans cette vapeur rose poussière. En tous
cas, il faudra qu'on me réexplique comment des gars font pour monter
sur une scène après s'être envoyé ce somnifère...
Surtout,
n'allez pas me prendre pour le fils d'Olievenstein (je
préfère le groupe du même nom)
car s'il n'y a pas de drogués heureux (selon la formule du Doc), je
ne me sens absolument pas apte à juger ce
dont autrui à besoin pour supporter le poids de son
existence.
(Par
contre, en matière de jugement, je peux vous avouer que quelques dix
années plus tard, lors de la reformation du Velvet Underground à
l'Olympia, entendre le public reprendre en chœurs : « Heroin, it's
my wife and it's my life » me parut totalement déplacé et d'un
ridicule
pour
le moins affligeant.
Le
petit monde du rock se nourrit beaucoup de fantasmes et vit souvent
par procuration, je connais, ainsi, des types (c'est une formule pour
vous faire croire que je ne parle pas de moi) qui chérissent plus
que tout (ou presque) leur vieux blouson de motard, alors qu'ils
n'ont jamais possédé ne serait-ce qu'une mobylette, mais entonner
Heroin
la main sur le cœur, comme lors d'une réunion des Narcotiques
Anonymes qui
auraient mal tournée,
il y a un fossé
que personne n'est obligé de franchir. Quelques semaines plus tard,
à la sortie d'un autre concert, Daniel Darc (qui savait un peu de
quoi il parlait) m'avoua : « La came comme la mort sont surtout
romantiques pour ceux qui restent vivants. »)
Nous
comatâmes de longues heures sur le canapé pourri en espérant que
le lourd cumulus finirait par se dissiper enfin.
Il
faisait déjà nuit quand nous sortîmes du taudis. Guillaume essaya
de siffloter un
petit machin que je ne reconnus pas. Nous avions l'air de deux gosses
qui ne se sont même pas fait prendre la main dans le sac mais qui
n'en mènent pas large. D'un regard (ou ce qu'il en restait), nous
nous jurâmes de n'en rien dire à personne.
32 commentaires:
Désolé, c'est encore le boxon au niveau de la police de caractère...
Glauquissime... ton billet ferait une campagne anti-drogue très efficace !
Voici un épisode d'une excellente veine.
Enchainement un peu curieux sur un thème très casse figure. Et tu t’en sors vraiment très bien. Pas de moralisme chiant, ni de romantisme déplacée. Avec, à la clés quelques phrases d’une fulgurante poésie avec toujours ce rattachement à la chose rock qui fait que nous sommes bien dans ton récit et pas dans un autre. Pour ma part, les drogues dures sont quelque chose qui me terrifient (j’ai une cousine qui a touché à l’héroïne et qui reste accro depuis 15 ans à la méthadone qu’on lui donne en substitut). A propos de Nico, il y a aussi cette sinistre anecdote qu’elle a initié son fils Ari (accessoirement que Alain Delon n’a jamais voulu reconnaitre alors qu’il suffit de voir une photo pour voir qu’il est le père) à l’héroïne alors qu’il n’était même pas au collège pour « partager cette fusion avec lui ». Peut-être une grande artiste, mais pour ce qui est d’être mère… Vraiment horrible…
Je suppose que l’anecdote de Daniel Darc est réelle ? (A moins que je ne l’ai déjà lue dans R&F, j’ai un doute, en tout cas, j’ai l’impression de l’avoir déjà entendu sortir cette phrase).
Le seul hic, c’est juste que cette séquence vient un peu comme un cheveu dans la soupe. A moins qu’il n’y ait des répercussions sur l’histoire. Pour le choix de la chanson, je trouve le titre presque trop explicite (mais comme c’est un fan qui a écrit). Mais c’est juste un détail… On sent d'ailleurs que tu as dû pas mal travailler certains passages pour leur trouver ce ton juste comme il faut.
Hello Arewenotmen?,
C'est souvent très glauque, ces petites affaires-là. j'ai essayé de restituer au mieux.
Hi Anonyme,
Fastoche mais efficace!
Hola Audrey,
Je ne comprends pas bien pourquoi l'enchaînement serait curieux ou qu'il tomberait comme un cheveu dans la soupe. Qui y'a t-il de si étonnant qu'un copain en appelle un autre pour aller fumer un petit joint afin de fêter leur victoire à un tremplin? Il n'y aura pas de répercussions sur la suite, c'était juste une respiration pour ne pas enchaîner trop vite les concerts entre eux. Je crois que ce sont des petites aventures qui peuvent se produire au sein d'un groupe et il me semble que ça justifie leur place ici.
L'anecdote avec Daniel est réelle en effet, ce qui ne l'empêchait pas de se shooter dans les loges devant les autres musiciens ou groupes avec qui il partageait la scène - et je parle en connaissance de cause.
C'est vrai que le titre est très évident, mais comme je l'évoque plusieurs fois dans le chapitre, je me voyais mal en choisir un autre.
Ce chapitre ne m'a pas donné trop de travail car j'ai vécu une situation fort ressemblante: il ne restait plus qu'à transposer.
Merci encore pour tes remarques et tes compliments.
Je trouve au contraire que cet épisode est fort à propos, c'est le bon moment pour droguer tes personnages, juste avant la gloire (?). Tu évites ainsi le syndrome vieille star sur le retour, ça laisse ce goût si crédible du gars qui touche à la poudre un peu par hasard (ce n'est pas le "bon moment" dans un scénario hollywoodien) mais pas tout à fait (tes lascars trainent dans le milieu du rock à plein nez, donc obligé qu'ils y soient confrontés).
Bon, ce commentaire sert simplement d'alibi pour te dire que j'aime ton feuilleton, même si je ne commente que rarement (ce qui est dit est dit). Et puis pour dire ici que je suis sonné des retours de ma critique sur Radiohead. Eh, les gars les filles, vous aviez pas compris que Jeepeedee aussi il fait un film ?
Alors surtout continue ton feuilleton, sans te laisser abattre par d'éventuelles méchancetés des uns ou des autres. Je ne dis pas ça pour Audrey, même si mon commentaire tombe juste après le sien (mais il faut que je parte au boulot...).
Yo
Je me souviens d’une interview de Lou Reed qui disait que s ‘il avait véritablement été dans l’état qu’il ‘’jouait’’ sur scène mid-70’s il aurait été bien incapable de se rappeler toutes les paroles des chansons du set, entre autres. Mais bon, les interviews de Lou étaient un spectacle à elles seules, donc …
A part çà rien de bien drôle à raconter sur l’héro qui ne se contente pas de détruire l’usager mais bel et bien tous ceux qui l’entourent avec lui.
Par contre aujourd’hui le cuir sur une Mobylette ça te classe son hipster, mais grave !
Hello Jeepeedee,
Un jour ou l'autre, effectivement, la poudre fait son apparition... J'ai ainsi viré un batteur qui avait eu la bonne idée de se faire un garrot en pleine salle de répet' avec un câble de la sono...
Tu es libre de commenter quand tu veux.
Comme ça, tu ne pourras plus dire que tu as l'impression de poster dans le vent: ça ne rigole pas avec l'équipe des Bruits magique!
Je n'ai pas à me plaindre des commentaires, je trouve que tout le monde est très bienveillant.
Hi Everett,
Le problème, c'est que je n'ai toujours pas de mobylette: ça le fait le Belstaff dans le R.E.R.?!
En fait, ce qui m'a dérangée, c'est plus de voir le titre de chanson et ne pas avoir la surprise que ça parlait d'autre chose mais bien de ça. D'habitude j'aime bien comment le titre que tu choisis crée une sorte de connexion indirecte. Mais faut dire que le sujet mérite aussi qu'on l'aborde droit dans les yeux.
@Everett: il n'y a pas que l'héro, sans chercher très loin, l'alcool aussi... Une saloperie de drogue dur qu'il est de bon ton de ne pas parler comme tel dans le rock (parce qu'être bourré, c'est plus rock'n roll que sobre). Pourtant c'est pas faute de membres aux AA dedans...
Je comprends parfaitement, mais, comme déjà expliqué, je me voyais pas en choisir un autre.
L'avantage de l'alcool, c'est qu'on peut en consommer sans en prendre tous les jours, ce qui est impossible avec l'héro.
J'ai adoré la cocaïne, mais je me la suis interdite pour des raisons évidentes.
Dis ça à de vrais alcooliques. Oui il ne suffit pas d'un verre pour être accro... mais c'est en vente libre. Et les personnes autour morflent pareilles sans jamais pouvoir empécher la personne de boire. Sans parler des tentations qui se présentent toutes seules sans qu'on les cherche... Je ne souhaite à personne de vivre avec un alcoolique, ni avec un junkie. Mais au final, le résultat est le même ou presque. L'alcool ronge juste un peu plus lentement. Mais c'est aussi moche à voir...
D'accord sur tout...
Mais comme le sex use la bite...
Tout est dans le repanti et la prière... amen... et encore, vivre en ces temps avec un curé, ça doit faire mal au cul...
Abstinence alors???
Par contre je reste totalement addict au génie.
Pour exemple la prestation de Prince lors du 2004 Hall Of Fame Inductions accompagnant pourtant de grosses pointures comme Tom Petty, Jeff Lyne ou encore Stevie Winwood:
While My Guitar Gently Weeps
Ou comment en 1986 le père Ron Wood a gentiment rejoint son siège car pas suffisamment dans le rythme Funky lors d'un aftershow improvisé à Londres du Génie, par l'autre grand maître tchic tchic poum poum disco de chez Chic: Nile Rodgers (Mr. Let's Dance de Bowie ou Like A Virgin de Madonna entre autres) et qui s'est permis de lui glisser dans l'oreille, "stop là t'es pas dans le coup Ron".
Oui je reste addict au Génie, denrée trop périssable et rarement renouvelable. hélas.
Et merde ! Les gamins qu'on a connus un peu innocents (pour ne pas dire cucu !) ont franchi la sale frontière. Pourvu que nos gentils héros ne deviennent pas des bêtes immondes.
Très bel épisode… littérairement parlant !
Hello Audrey,
Si l'alcool n'était pas en vente libre, ça n'empêcherait personne de se défoncer, la preuve est faite avec les autres drogues. Pour le reste, nous sommes évidemment d'accord.
Hi Projectobject,
Ton sexe rétrécit à force d'action? C'est un phénomène étrange, tu devrais consulter!
Evidemment que Ron Wood n'était pas suffisamment "funky", ce n'est pas vraiment sa came. En attendant, je n'échangerais pas mon Ronnie chéri pour tous les fabricants de "Let's dance" ou de "Like a virgin" du monde! Et du génie j'en entends passablement sur les disques des Birds, du Jeff Beck Group, des Faces ou du Rod Stewart Group.
Hola Keith,
Ils avaient déjà tâté de l'éther, il y a quelques épisodes, mais ça va s'arrêter là sur le sujet.
J'arrive après un peu d'absence, et donc après les deux épisodes 112, et ce 113 ! Comme d'autres j'ai préféré la deuxième version, et je félicite Mizanu pour cette étape victorieuse. Quant au dernier chapitre, bravo à toi pour cette plongée dans les prémices du plaisir venimeux. La citation de Daniel Darc est carrément révélatrice de comment on peut interpréter le truc vu de l'extérieur, et c'est valable sur d'autres contextes.
Merci JJ, continue !
@ Jimi,
Je passe rapidement sur la réponse digne d'un jeune collégien de cm2 sur le sujet "faut-il faire acte d'abstinence pour ce qui peut amener à l'addiction", je mets sur mon compte une mauvaise formulation, j'aurais aussi pu écrire "et comme les cartes brûlent les doigts" pour l'addiction au jeu, addiction qui se soigne tout autant en centre hospitalier section addictologie mais pour une telle réponse j'aurais du me limiter à la bonne vanne de collége "et comme la masturbation rend sourd".
Donc mea-culpa.
Pour la seconde partie, je vais être plus incisif contre ton éternelle susceptibilité.
Si Ron Woods reste un excellent guitariste de Rock et si Nile Rodgers reste lui aussi un bon producteur, musicien et instrumentiste dans le Funk, je parlais avant tout de Prince que l'on aime ou non.
J'ai pris l'anecdote de Nile Rodgers pour deux raisons,
1) pour illustrer le fait qu'il est très difficile de faire des circonvolutions musicales autour d'un tel Génie sans en anticiper son fond de pensée de création lors du jam, et pour s'en convaincre, après avoir fait brillement l'acquisition du bootleg vinyle d'un jam réunissant Jimi Hendrix, Jim Morrison et Johnny Winter sur le marché de Portobello à Londres quel ne fut ma déception de la piètre performance de Jim Morrison que j'adore plus que tout en qualité de poête charismatique et pas mieux pour Johnny Winter guitariste hors pair, mais à l'évidence il y a la pointe de Génie de sieur Hendrix qui les étouffe.
2) C'est exact que j'aurais pu prendre plein d'autres témoignages en exemple, mais j'ai aussi voulu rebondir sur ton billet précédent et cette rage qui t'anime quand tu t'en prends au tchink tchink poum poum du Disco, j'ai l'impression de revivre cette sale journée du 12 juillet 1979 tristement connu comme la Disco Démolition Night , soirée qui se devait être festif pour une rencontre entre les White Sox de Chicago et les Tigers de Détroit au Comiskey Park Stadium, qui a résulté en un autodafé de plusieurs caisses d'albums vinyles de musique Disco par des "bas du front", jeunes cons trentenaires bien blancs et bien pensants, surtout racistes et homophobes afin de remettre leur Rock au pouvoir au sein des stations radio, il s'en ai suivi de multiples manifestations avec parfois des émeutes anti-disco, genre musical qui ne se remettra jamais de ces incidents...
applaudissements...
Mais pour en avoir un telle hargne, il faut peut-être remettre cette musique dans son contexte historique, et nous petit franchies qui découvrions à peine les Beatles par le biais de notre Johnny national en ce début de décennie 70 comment nous aurions pu le vivre? j'avais moi-même à peine 14 ans, mais j'écoutais néanmoins James Brown, Curtis Mayfield, Joe Tex ainsi que les discours des Black Panthers et autres mouvement Black Power dans le foyer multiculturel de mon internat, on se sentait de vieux soixante-huitard sans y avoir touché grâce à nos aînés internes qui nous couvaient de leurs expériences.
Historiquement LA Disco nait au début de cette décennie lorsque les States autorisèrent l'accès des discothèques au gays et l'émergence se fait au sein de la communauté Noire et Homosexelle des quartiers du Bronx, de Brooklyn et d'Harlem, si le choix musical semble de prime abord assez évident, certainement pas des samples de Ligeti pour faire danser, les Disc-Jockeys sélectionnaient avant tout des titres de musique Funk, Soul, Rythm & Blues et rythmes Afro-cubaine très obscures et très dark afin de façonné boucles musicales pour leurs capacités à faire danser, c'est avant tout la structure rythmique qui est mise en valeur les phrases de guitares étant destinées à attrapée l'oreille, les morceaux ainsi samplés sont non seulement très expérimentaux mais surtout très undergound.
Sur le dance-floor le danseur s'exhibe évidemment seul sans partenaire (et oui on est en 1970).
Alors pour imaginer... le VU est une formation composer par des musicos Blacks supervisé par un mentor idem qui tiraille chaque morceaux en longueur avec des mises en boucles qui n'en finissent pas... ça pourrait bien être ce qu'ils auraient jouer alors: de LA Disco.
Revenons au sujet;
Peu à peu le phénomène intéresse les Radios, les titres les moins obscures et plus abordables pour un auditeur moyen remplacent peu à peu les standards de Rock ou de Country, ça prend peu à peu au States évidemment, en France on est encore loin d'imaginer, et il fallait bien en faire un film... Bingo Saturday Night Fever et oui LE Disco tchink tchink poum poum est né.
Pour l'occasion du film on prend pour la musique trois crétins bien blancs et blonds, des dents plein la bouche et frangins de surcroît... rien de tel que la famille, de véritables petits Kennedy musiciens, pour le rôle principal un bon italo-américain bien besogneux dans sa pizzeria qui mérite sa sortie hebdomadaire du samedi soir avant de reprendre sa besogne la semaine suivante, il est évidemment totalement hétéro puisqu'il concoure avec sa petite amie sur le dance-floor mais pas genre On Achève Bien Les Chevaux, LE Disco en devient une danse de salon illuminé de paillettes, de boules à miroir et au fashion vestimentaire pas possible à porter.
Alors LA Disco du meilleur celle underground et obscure à souhait est morte vive LE Disco du pire... mais cela méritait-il un autodafé???
Pour la part sombre de LA Disco je te conseil de revoir le thriller de Spike Lee: Summer Of Sam (1999) qui décrit bien ces immersions dans le monde de la nuits en ces périodes obscures.
Aujourd'hui les albums de Donna Summer, Village People ou Sheila s'achète moins de 10€ sur n'importe quel marché de province, LA Disco undergound fait le bonheur des collectionneurs.
LE ou LA Disco aura finalement été le dernier sursaut des utopies collectives des sixties celle de la liberté sexuelle et de l'abondance partagée, le fiasco de la guerre du Vietnam puis le double choc pétrolier auront d'autres conséquences sur la musique, on connaît la suite...
Ce coup de gueule n'à d'autre intérêt que de remettre les mouvements musicaux dans leur contextes, politiques et sociaux, sinon un gentil lapin qui tue un matin un méchant chasseur ça le fait aussi.
Coup de Geule de projectobject.
Hello Projectobject,
Je passe rapidement sur le fait qu'un jeune collégien ne peut pas être en CM2, puisque cette catégorie appartient à l'école primaire!
Je pourrais facilement être plus susceptible encore car, bien que nous nous fréquentions virtuellement depuis plusieurs années, tu ne commentes mon feuilleton qu'en rebondissant sur telle ou telle référence musicale en faisant totalement abstraction de l'histoire comme de l'écriture; après plus de cent chapitres, ça pourrait être vexant!
Concernant le disco, tu as raison, je connais l'historique, mais je n'ai jamais été touché, et le gros des troupes écrase trop facilement les groupes qui auraient éventuellement pu m'intéresser davantage. Pour ce qui est de l'aspect politique, j'ai toujours trouvé plus d'intérêt dans des lectures que dans la musique.
Sur Prince, si je reconnais sa valeur, c'est un artiste qui ne figure pas dans mes préférés car il ne s'approche pas suffisamment des critères émotionnelles que je recherche. Techniquement ou du point de vue de l'originalité, il est certainement plus riche qu'un Ron Wood, mais celui-ci me touche droit au cœur en deux coups de bottleneck et ses chœurs m'ont toujours fait chavirer en quelques secondes.
Hi Nestor,
Merci pour ton soutien.
Je l'annonce depuis longtemps, mais le ciel va très bientôt s'obscurcir...
Jimi,
Ne t'inquiètes pas, je continu à suivre ton feuilleton, mais du passage du CMD au BM, j'ai perdu quelques épisodes, et surtout après la défaillance de mon ordinateur, j'ai peu d'espace avec mon smartphone pour effectuer autant de tâches, mais quoiqu'il en soit j'ai beaucoup de mal pour ma part de juger chaque chapitre individuellement et j'attends toujours le suivant et le suivant, donc mes réactions reviennent parfois sur les références musicales qui ponctuent chaque chapitre, et combien de fois j'en ai eu envie de plus de réactions, attendant le post qui pourrait me le procurer au delà des feuilletons.
Mais je t'encourage évidement de poursuivrez cette aventure.
Bien à Toi, projectobject.
Merci pour ta gentillesse. Je sais que ce n'est pas toujours simple de commenter ce genre de post. La semaine prochaine, on va commencer à entrer du côté obscur, je flippe un peu, faudrait pas que je me loupe.
Sur le texte hors contexte du feuilleton, l'écho ressenti a été très fort chez moi. Même si tu as poussé sur le décor glauque, je peux te raconter pratiquement la même chose dans un milieu bien plus hygiénique, plus bourgeois, mais aiguille et caoutchouc Brrrr
J'avoue que je n'imaginais pas que l'héroïne se sniffait aussi. Disons que tes personnages n'ont pas eu de chance ou bien, vu les commentaires, peut-être qu'ils ont eu de la chance finalement?
Maintenant dans le feuilleton, quand tu recolleras les morceaux tu pourras ajouter quelques enchaînements ... et chaque fois je vois un scénario de BD, je sais je radote, mais je les vois les dessins, 2D lignes claires et réalistes...
Les commentaires: forcément le sujet sur la drogue réveille des avis. J'ajoute que vous ne pouvez pas empêcher ce besoin de tenter des expériences. Après tout nous sommes mortelles et si il faut se préserver c'est aussi en jouant parfois sur le fil. Comment en vouloir à ceux qui gouttent des drogues qui donnent davantage d'énergie quitte à le payer plus tard (j'aurai aimé connaître la coke) se sentir le roi du monde. L'alcool qui désinhibe, on se sent/croit plus fort que les autres, parfois c'est vrai et donc..... À tord (?) j'assimile ça au montée d'adrénaline dans les sports extrêmes ou dans les jeux - comme le poker - qui entraîne loin, loin, loin.
Au fait, je me suis trompé, mon erreur je la comprends avec les commentaires, je pensais que ta métaphore sur le "démon" se réalisait ici avec l'introduction de l'héroïne dans l'histoire (Marrant que le féminin de héros...)
Hello Devant,
Ne t'inquiète pas, après la parution du livre, une adaptation B.D. et un film (en 3D) sont prévus!
Espèce de taquin. n'empêche. Un dessin dans un carré, quatre ou cinq jeunes qui déambulent rue Lepic, le sourire aux lèvres ... et tu as déjà beaucoup dit.
Je respecte ton idée. Même si je ne suis pas un grand fan de B.D., ça m'amuserait beaucoup de voir ça; cependant, j'ai bien peur que ça ne reste un fantasme.
Pour la bd chui toujours scénariste... si vous avez un dessinateur sous la main, j'veux bien adapter sans souci !
sinon, j'ai trouvé ça très très très très bien... j'aborde tous les ans ce sujet (avec un public assez âgé et.ou étranger) et j'ai trouvé l'angle d'approche vraiment bien.
pas grand chose d'autres à dire pour le coup...(dire "chouette l'héroïne ça m'a bien plu" c'est toujours étrange :))
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