mardi 30 septembre 2014

CHUCK PROPHET ~ Night Surfer [2014]


Notre ami Everett étant particulièrement fan de Charles William et inconditionnel de surf, j'aurais adoré voir sa trombine quand il découvrit le titre de ce nouvel album... Notre homme "Chuck" caresse la vague sans frime - étrangement, avoir la classe ultime lui suffit ! Les petits malins savent que quelques cordes de nylon glissées sous l'électricité peuvent ajouter un supplément de chaleur, notre planchiste nocturne préfère s'amuser à mettre le procédé cul par-dessus tête : c'est seulement quand il a déjà foutu le feu avec sa vieille gratte acoustique qu'il balance les giclées électriques qui finiront par vous incendier le cœur... Gare ! En cette période de surconsommation, l'exquise finesse de cet album pourrait échapper aux distraits ; comme tous les grands disques vicieux, mais dénués d’esbroufe, il réclame une attention particulière (une façon d'éloigner les vilains visiteurs pressés, les goinfres qui mangent leur confiture avec les doigts, les malappris qui déchirent les robes des filles avant de les avoir embrassées) car la beauté se mérite. Pour notre plus grand plaisir, ce disque n'essaye pas d'inventer quoique ce soit ; il se "contente" d'invoquer les plus riches esprits, de déclencher des déluges ou d'aligner douze chansons généreuses et vraies dans une suite qui ressemble farouchement à un sans faute.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Countrified Inner City Technological Man
02 - Wish Me Luck
03 - Guilty As A Saint
04 - They Don't Know About Me And You
05 - Lonely Desolation
06 - Laughing On The Inside
07 - If I Was A Baby
08 - Ford Econoline
09 - Felony Glamour
10 - Tell Me Anything (Turn To Gold)
11 - Truth Will Out (Ballad Of Melissa And Remy)
12 - Love Is The Only Thing
MP3 (320 kbps) + front cover
The silver surfer with BM12

lundi 29 septembre 2014

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 70


70. CE SOIR JE M'EN VAIS [Jacqueline Taïeb]

   Le dernier jour arriva comme il arrive toujours, impossible à respirer car rogné, déjà, par l'appétit féroce d'une nostalgie prématurée...
   Londres pleuvait de tout son ciel, pendant que mon cœur trop gros essayait de conserver le rythme au milieu de ses brouillards intimes. En cette fin des années soixante-dix, elle n'était peut-être plus la capitale de tous les fantasmes, mais ses parfums demeuraient suffisamment capiteux pour faire virer les sangs des fameuses âmes sensibles.
   Je me souviens de chaque vêtement, disque ou poster acheté, ce jour-là, pour moi ou mes amis, et qui firent fondre mon budget en moins de temps qu'il n'en fallait à Johnny Ramone pour ânonner ses : « One, two, three, four » mais, aujourd'hui, j'entends une chanson qui recouvre tous mes souvenirs – même si je ne connaissais pas encore ce titre à l'époque, et que je ne laissais aucune petite Anglaise éperdue sous la brume.
   Ce soir je m'en vais par Jacqueline Taïeb : il m'est impossible de compter le nombre de victimes que j'ai pu torturer en leur jouant ce chef-d’œuvre en boucle.

Ce soir je m'en vais... Hélas, il est fini... Le beau voyage à Londres... Je sens mon cœur si lourd... J'ai envie de pleurer... Et je ne peux pas croire... Que maintenant je dois m'en aller...

   Pour se venger, d'aucuns n'hésitaient pas à prononcer les vilains mots : « variété » ou « bluette » sur cette merveille que je considérais comme un blues gothique ! (Il s'agit davantage d'un point de pudeur que d'un point d'exclamation.)

Quelques souvenirs de plus... Et le nom de quelques rues... Les derniers disques parus...

   Même la tête plongée dans le jus, ce n'est pas donné à tout le monde d'apprécier les romances et les drames de l'adolescence. Ils ne pouvaient pas le savoir et je l'ignorais également mais, d'ici quelques milliers d'heures, le plus grand nombre allait manger dans la main du premier Big Brother venu et d'une façon que le bougre n'aurait osé espérer. Je ne sais comment ils allaient s'y prendre pour devenir aussi vieux et si vite. Ils font tellement honte aux gamins qu'il furent et me feraient peut-être pitiés s'ils n'empuantaient tant l'univers de leurs pets foireux.
   Comment auraient-ils pu s'émouvoir de la poésie de Jacqueline Taïeb, eux qui seraient si prompts à oublier leur premier séjour linguistique comme le prénom de cette charmante petite rouquine et qui ne vont plus à Londres qu'en périodes de soldes ? Ils n'éprouvent nulle misère quand ils se mirent devant la glace, puisqu'ils se sont oubliés au milieu des vieillesses. Un dimanche plus maussade qu'on ne saurait dire, ils revendirent leur collection de disques vinyles dans un vide-grenier, sans un regret, sans une émotion particulière, sans rien du tout – et pas pour de l'argent, mais juste pour faire de la place pour leur canapé en croûte de buffle retournée, sur lequel ils regarderont Céline Fion s’épancher devant un Michel Bunker tout ému ! Désormais, ils ne possèdent plus qu'une cinquantaine de cd's (qu'ils écoutent rarement sur une mini chaîne), dont une grosse moitié ferait hurler l'adolescent qu'ils furent s'ils ne l'avaient profondément enterré au fond du jardin (tout au fond) à côté d'un vieux chat, d'un blouson de cuir et d'une paire de bottines en daim bleu... Le 31 mars 1996 (un exemple entre mille), ils sont allés voir Alain Chonchon (l'homme qui est persuadé que Nico et Jim Morrison formait le couple idéal des sixties !) au bordel culturel de leur patelin, ayant oublié qu'ils avaient pleuré en écoutant The Fire of love (acheté à Portobello Market) pour la première fois, ayant oublié jusqu'au nom de Jeffrey Lee Pierce, oubliant qu'ils auraient du pleurer toute la journée encore (pas de leur faute, il n'y avait rien dans le Figaro Magazine)...
   Si vous les croisez, ce que je ne vous souhaite pas, ne leur parlez jamais de Ce soir je m'en vais, ils riraient encore, d'un autre rire... Ils vous traiterez sans doute d'adolescent attardé... Oui, sur certaines très jolies filles, quelques individus de goût aiment s'attarder longtemps... Voilà que j'entends Big Ben qui sonnent dans la nuit électrique pendant qu'ils racontent combien leur bagnole dépense de litres au cent... Et j'entends les pas de Jacqueline qui résonnent sur le quai pendant qu'ils épluchent leur compte en banque une énième fois... Et je partirai, vampire aux éternels quinze ans, un pieu planté dans le cœur, mais les yeux rivés vers la Tamise et les oreilles bourdonnantes de guitares volubiles...

   Oh, ce soir je m'en vais ! 

                

dimanche 28 septembre 2014

Portfolio # 2 : Michelle Phillips, ange ou démon ?


C'est toujours le même choc, lorsqu'on regarde une photo de The Mamas And The Papas : d'un côté, il y a Mama Cass, talent énorme mais fessier itou (!), et, de l'autre, Michelle Phillips, la fille qui ressemble le plus à l'idée qu'on peut se faire d'un ange tombé du ciel... L'histoire commence fort : au dernier jour de 1962, John Phillips divorce pour pouvoir épouser Michelle, alors tout juste âgée de dix-huit ans. Evidemment, lorsqu'on côtoie une beauté pareille, il est difficile de résister, et le deuxième Papas, Dennis Doherty, ne tardera pas à lui sauter dessus. La malheureuse sera exclue temporairement du groupe. Quelques années plus tard, elle se remariera avec Dennis Hopper, mais l’idylle ne durera que huit jours : les plus beaux de sa vie, selon l'acteur. La légende prétend que la divine ensorceleuse ne pouvait se promener dans les rues sans qu'aussitôt embouteillages et carambolages ne se créent... 
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : évidemment, s'ils vous manquent des disques des merveilleux Mamas And Papas, je me ferais une joie de partager ma collection.               

samedi 27 septembre 2014

Old Jimmy ?


Je me suis installé sur la terrasse pour griffonner ces quelques mots, une plume dans une main, une cigarette dans l'autre, et la voix de la divine Mildred Bailey en magnifique fond sonore. La môme Mildred prend les événements à la cool, pensez donc, ça fait des lustres qu'elle se balance dans son rocking chair, à l'ombre des palmiers du paradis. Personnellement, j'en serais plutôt à guetter le gros coup de cafard... Mortecouille ! J'ai oublié de vous dire l'essentiel : j'ai un demi siècle depuis quelques heures (en réalité, je suis né en 1972, jour où j'ai acheté mon premier disque des Beatles à la FNAC Montparnasse (qui tient toujours plus ou moins debout, ce qui n'est déjà pas si mal), mais tout le monde me dit que ça ne compte pas...). J'ai cafouillé dans les neuf dixièmes de ce que j'ai entrepris, mais je ne regrette pas d'avoir essayé - et je n'ai peut-être pas encore dit mon dernier mot...
Bon, finalement, le blues ne semble pas vouloir m'envahir. Je vois juste des images étranges défiler dans ma tête. Je vous livre uniquement celle qui me semble la plus drôle : ma déléguée de classe de sixième qui prend note de nos commandes avant d'aller chourer les disques au Monoprix du coin, telle une ancêtre du téléchargement illégale qui ne pouvait que s'ignorer ! 
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : un petit cadeau dans les commentaires, histoire de surfer sur autre chose que la vieillerie ! 

vendredi 26 septembre 2014

GEORGES BRASSENS ~ L'Intégrale Des Albums Originaux [Coffret 2010]


Je conçois que les albums que je poste sont pour beaucoup difficiles d'accès, mais si je les propose sous l'étiquette : "Improbables", c'est qu'il est évident qu'ils sont rarement repérables sur la toile (surtout avec l'intégralité des scans pour les jaquettes). Cette fois, j'espère faire plaisir au plus grand nombre car plus évident à fréquenter. Je pense qu'une large ne connait qu'une infime partie des interprétations de ce grand Monsieur et qu'il est temps de remédier à cette injustice. Très jeune, j'ai vécu avec ses chansons et ce depuis son ode au Petit Cheval Blanc ; mon père était friand de ses textes (ainsi qu'à ceux de Serge Gainsbourg, des chansons d'Amalià Rodriguez, du cha-cha, du fado et bien d'autres merveilles encore). Il faut ajouter que ce cher Georges habitait à moins de cinq cent mètres de notre logement et, pour parfaire l'histoire, mon professeur de musique qui intervenait dans mes cours préparatoires en était un ami intime ; ainsi, j'ai eu le devoir de chanter à tue-tête quelques belles pièces de son répertoire (certes pas les plus salaces en cette époque encore gaulliste). Alors, en mémoire de mon enfance, je lève un voile de ce que auriez peut-être eu peine à vous imaginer au vu de mes posts habituels mais, promis, pour le prochain, vous aurez de nouveau du bizarre car Projectobject se doit de demeurer Projectobject !
PROJECTOBJECT (Merci d'avance pour vos commentaires !)



MP3 (320 kbps) or CD-R AIFF + artwork
Go moustache go with BM11 [MP3]
Go moustache go with BM11 [CD]


mercredi 24 septembre 2014

THE FALL ~ Fall Heads Roll [2005]


"Mon plus grand regret quand je serai mort sera de ne pouvoir écouter le dernier The Fall." (John Peel)
Si seulement il y avait davantage de John Peel en France et si, un jour, toute la presse musicale de notre pays avait mauvaise conscience, j’espère que celui du décès de Mark E. Smith en sera (ce qui n’est pas qu’une vaine hypothèse vu les excès en tout genre du bonhomme). Depuis plus de vingt-cinq ans que je la parcours, elle n’aura accordé que quatre ou cinq (courtes) interviews et guère plus de papiers conséquents. Pourtant, nous sommes incontestablement face à l’un des groupes les plus influents, créatifs, intègres et prolifiques de toute l’histoire du rock. Les chiffres en attestent : une quarantaine d’albums studio, une vingtaine de live, une dizaine de compilations… Et c’est à peine si on chronique encore ses derniers disques… Voilà, par paresse, on explique que le groupe réalise invariablement de bons disques, peu ou prou sur le même modèle du précédent, et que leur chanteur n’a toujours pas appris à chanter (pourtant, depuis le temps, il doit y a avoir un truc, non ?)… Oui, sauf que c’est nier complètement que The Fall a créé un univers musicale aussi à part que peut l’être celui d'un Tom Waits, qui, au lieu de partir du blues, serait basé sur le kraurock, Burroughs, le punk et le garage pour explorer le rock le plus primitif et abrasif à la techno la plus sauvage, et, également (on l’oublie souvent), une veine pop dans la grande tradition britannique, le tout en parsemant ses albums de morceaux à partir d’éléments que tout autre groupe aurait jeté à la poubelle et où seul le génie de Mark E. Smith pouvait en faire des chansons. Oui, Mark E. Smith a un caractère à coucher dehors, il déteste les français, il vire les musiciens plus souvent qu'il ne change de chemise, il possède l'un des humours les plus vachards du Royaume Uni que tout journaliste redoute. Aujourd’hui, pourtant, tout palmarès sérieux place au moins trois de leurs albums (et pas forcément les mêmes). Alors, en France, on fait quoi ? Rien… Moi, en tout cas, j’organise la lutte armée et compte bien vous proposer prochainement d’autres albums. Et dire que d’ici là, le groupe en aura certainement encore sorti un ou deux ! Je vous propose de remonter leur histoire à l’envers avec un disque des noughties (et si vous aimez dîtes-vous que le meilleur est à venir !). Et, avec moi, prenez les armes !
Audrey SONGEVAL (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Ride Away
02 - Pacifying Joint
03 - What About Us?
04 - Midnight Aspen
05 - Assume
06 - Aspen Reprise
07 - Blindness
08 - I Can Hear The Grass Grow
09 - Bo Demmick
10 - Youwanner
11 - Clasp Hands
12 - Early Days Of Channel Führer
13 - Breaking The Rules
14 - Trust In Me
MP3 (320 kbps) + artwork

mardi 23 septembre 2014

VARIOUS ARTISTS ~ Tribute To The Cover ! - Volume 12 [Jimmy's Compilation 2014]


La Fucking undead covers postée par l'ami JiPé, chez Les Jolies Compiles de Keith Michards, m'a rappelé qu'il était grand temps que je me remette sous le casque, et que je fasse le tri dans ma collection de reprises. Vous pouvez vous installer, il y a là de quoi boire, manger et même fumer - du genre : The Cure en mode jazz cubiste ; Frank Zappa qui tangue au pays du tango ; Bob Dylan chavirant sur le Nil ; David Bowie plus berlinois que jamais ; The Clash pour un renvoi d'ascenseur jamaïcain ; une grosse séquence émotion avec un fiston qui rend hommage à son paternel... j'en passe et peut-être des meilleurs...       
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : le florilège de JiPé se trouve ici :
http://keith-michards-compiles.blogspot.fr/2014/09/fucking-undead-covers-vol-1-par-jipe.html 


01 - DEBBIE HARRY - Don't Be Cruel [Elvis Presley]
02 - BOBBY McFERRIN - From Me To You [The Beatles]
03 - THE CREATURES - Wild Thing [The Wild Ones]
04 - THE HOLLIES - I Can't Let Go [Evie Sands]
05 - AMY WINEHOUSE - Monkey Man [Toots & The Maytals]
06 - GOTAN PROJECT - Chunga's Revenge [Frank Zappa]
07 - ROBERT WYATT - Love [John Lennon - Plastic Ono Band]
08 - LONG JOHN BALDRY - It Ain't Easy [Ron Davies]
09 - MERRY CLAYTON - Southern Man [Neil Young]
10 - PRETENDERS & EMMYLOU HARRIS - She [Gram Parsons]
11 - THE MUSICIANS OF THE NILE - Tangled Up In Blue [Bob Dylan]
12 - ANDREA SCHROEDER - Helden [David Bowie]
13 - ETTA JAMES - Miss You [The Rolling Stones]
14 - JIMMY CLIFF - Guns Of Brixton [The Clash]
15 - PIERRICK PEDRON - Boys Don't Cry [The Cure]
16 - MARK LANEGAN - Carry Home [The Gun Club]
17 - CHUCK PROPHET - Just Like Fire Would [The Saints]
18 - BLACK REBEL MOTORCYCLE CLUB - Let The Day Begin [The Call]
MP3 (320 kbps) + front cover
Another view with BM9

lundi 22 septembre 2014

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 69



69. I WAS A PUNK BEFORE YOU WERE A PUNK [The Tubes]   

   On dénichera rarement autant de fieffés vantards et d'incorrigibles mythomanes que dans le petit univers des fans de rock. Aujourd'hui, tout le monde a été punk, ceux qui n'avaient que six ans en 1977, comme ceux qui écoutaient encore Close to the edge en boucle, enroulés dans une écharpe de Bénarès empestant le patchouli ! (Si je devais conter le nombre de menteurs m'ayant juré, sur la tête de Johnny « Le Pourri », qu'ils étaient présents au concert des Sex Pistols au Chalet du Lac, il y aurait de quoi remplir le Stade de France une semaine entière avec de vieux rebelles de pacotille !)
   Je l'avoue humblement, avec les copains, nous manquâmes quelque peu l'heure de la révolution punk. Quand nous nous mîmes à la recherche des barricades, on avait rangé les pavés sanglants, démonté l'horloge détraquée, et il n'était déjà plus question que de new wave, ce fourre-tout facile dans lequel on fit voisiner sans scrupules les enfants naturels et des illégitimes emperruqués, tout juste bons à faire fantasmer des boutonneuses en manque de hurlements ! Inutile de chercher à nous foutre la honte ! Nous sommes en possession d'un mot d'excuse qui en vaut bien d'autres : nous n'étions encore que des loupiots de treize ans essayant péniblement de comprendre tout ce qu'il s'était passé de magique depuis le milieu des années cinquante...

   L’Histoire repasse rarement les plats, pourtant, King's Road eut droit à une seconde heure de gloire après celle du Swinging London.
   Oscar m'abandonna au début de la rue de crainte de défaillir de honte à la vue de quelque concitoyen en crête verte ! Cela ne respirait pourtant guère plus le souffre. Il me fallut à nouveau caresser la peau lépreuse des murs pour sentir les fragrances empoisonnées de la veille. No future : l'affaire était entendue, n'empêche qu'aucuns mouvements n'avaient été aussi prompts à disparaître...
   A l'angle de Sloane Square, une bande de faux jeunes punks semblaient avoir été posés là par l'office de tourisme ! Ils observaient les étudiants en goguette comme les vaches regardent passer les trains. Derrière une publicité pour les magasins Marks & Spencer, un bout d'affiche pour un concert des Damned me fit regretter mes deux années de retard. Ailleurs, tout puait la nauséabonde récupération : les boutiques de fringues tentaient d'arnaquer les gogos nigauds en vendant des piles de mochetés savamment déchirées et recouvertes d'épingles de nourrice et de fermetures Éclair, pendant que les disquaires proposaient des singles plus ou moins collectors au prix de bootlegs (« C'est du quasi mint, me lança un vendeur, à l'exception de quelques régurgitations d'époque ! ») bien dans l'esprit de la grande escroquerie du rock'n'roll, mais le fun en moins...
   J'admirais la vitrine de Don't Sniff My Records (je vous laisse vous délecter du nom charmant !), quand deux clients décidèrent de se battre en duel sur le trottoir :
   « Bien sûr que j'étais punk avant toi.
   – Tu oublies que j'ai assisté à des concerts au C.B.G.B., alors que Johnny Rotten se promenait encore avec sa panoplie de teddy boy !
   – Tes Amerloques, c'est jamais que des intellos déguisés en punks !
   – Les Ramones, des intellos ?!
   – Non, eux, ils donneraient plutôt dans le hippy, y'a qu'à voir leur tignasse ; je sais plus où j'ai lu que Joey était fan de Jefferson Airplane ! »
   J'ai toujours adoré ces joutes verbales insensées, qui peuvent s'éterniser pendant des heures, mais, je n'ignore ce qu'il me prit (peut-être un improbable relent de colle à rustine planant dans l'air), il me vint l'idée saugrenue de m'en mêler : « Vous savez quand même que le punk originel était un baffreur de grenouilles, dis-je comme si je m’apprêtais à dispenser un cour d'Histoire magistral, oui, Charles Baudelaire, le premier à s'être teint les cheveux en vert ! Et Les Fleurs du mal, en voilà un titre punky, ça sonne quand même mieux que On s'en bat les couilles voici les Pistolets Sexuels ! » Toute cette folie, pour faire bonne mesure, balancé dans un charabia mêlant l'anglais et le français.
   Ils me quittèrent, enfin réconciliés, en m'offrant un magnifique chapelet d'injures, accompagné, comme de juste, de quelques généreux glaviots !  

dimanche 21 septembre 2014

Portfolio # 1 : Supergroup ! (Patti Smith, John Cale, Lou Reed & David Byrne)


Certaines images peuvent rendre aussi dingue qu'un grand disque... Je pense que ce supergroup aurait pu rencontrer quelque succès (surtout que Mick Ronson, Alan Lanier et Chris Spedding rodaient non loin en coulisse) !   
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : allez, je ne vais pas vous laisser sans le son, voici le petit lien qui va bien (avec mes remerciements à l'ami Lyoko) : Supergroup 

samedi 20 septembre 2014

JAMES LUTHER DICKINSON ~ Dixie Fried [1972]


Le gars Jim a eu raison de poser sur un piédestal. Vous désirez jeter un œil sur son curriculum vitae ? Attention, ça pique un peu les yeux ! En sa qualité de musicien, le bougre a accompagné les sympathiques : Aretha Franklin, Rolling Stones, Flamin' Groovies ou Bob Dylan (pour n'en citer que quelques-uns car la liste entière risquerait d'effaroucher les âmes sensibles !). En tant que producteur, c'est guère pire ! Des héros électriques tels que Ry Cooder, Big Star, Green On Red ou Replacements ont fait appel à ses grandes oreilles et ses doigts de fée. Si l'affaire avait du s'arrêter là, nous n'aurions, déjà, pas trop le droit de nous plaindre, sauf qu'en 1972, le grand homme décida d'enregistrer ce Dixie fried culte et chefdoeuvresque ! Ce qui commence à faire beaucoup, je ne vous le fais pas dire ! Le trublion magnifique pose, ici, sa voix de loup garou sur un gombo fort épicé où se compliquent superbement rock'n'roll millésimé, blues déjanté, country canaille et gospel peu catholique aux chauds accents new orléanais. Je ne vois pas trop comment vous pourriez faire l'impasse sur un brûlot de cet acabit...     
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !) 


01 - Wine
02 - The Strength Of Love
03 - Louise
04 - John Brown
05 - Dixie Fried
06 - The Judgement
07 - O How She Dances
08 - Wild Bill Jones
09 - Casey Jones On The Road Again
MP3 (320 kbps) + artwork
A big star with BM8

vendredi 19 septembre 2014

KOUYATÉ - NEERMAN ~ Kangaba [2008]


Pour son dernier post thématique, l'ami Funkyrocky, de l'excellent blog Gigolos Get Daddy Too, a intelligemment glissé du vibraphone vers le balafon (n'hésitez pas à fouiner dans son beau bazar). Voici mon grain de sel avec ce Kangaba (nom de l'ancienne capitale mandingue) qui rassemble les deux instruments comme on réunirait des demi frères. Gare aux oreilles ! les amateurs de musiques africaines risquent fort d'en perdre leur wolof ! Accompagnés d'une section basse & batterie, nos joyeux compères, le balafoniste Malien Lassiné Kouyaté et le vibraphoniste Français David Neerman, enjambent allègrement les continents et brassent les genres tels des laborantins sauvages en robe de swing ! L'affaire s’affole lorsque Neerman essaye de faire sonner son instrument comme une guitare électrique - si, c'est possible ! Beaucoup mieux qu'une simple curiosité, ce superbe album ressemble à un véritable voyage savamment désorganisé.             
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : pour rejoindre Gigolos Get Daddy Too : 
http://gigolosgetdaddytoo.blogspot.fr/

  
01 - Here
02 - Djanfa Magni
03 - Niokomé
04 - Boloba
05 - Tiziri
06 - Bamanan Don
07 - Le Destin II
08 - Touma [Feat. Mamani Keita & Moriba Koita]
09 - Momo
10 - Kanga Dub
MP3 (320 kbps) + front cover

  

jeudi 18 septembre 2014

JAD FAIR & KRAMER ~ Roll Out The Barrel [1998] + JAD FAIR & JASON WILLET ~ The Mighty Super Heroes [1998]



Jad Fair est avant tout un membre de Half Japanese mais, au-delà de ce groupe mythique, il demeure une pointure culte de la scène underground californienne, et je ne saurais quantifier ses participations, de Yo La Tengo (cher à notre amie Audrey) à Moe Tucker (presque une amie intime de notre Jimmy !), sans oublier les quelques R. Stevie Moore, John Zorn ou Fred Frith (dans le désordre)... Ici, je vous propose deux albums en collaboration, d'une part avec Mark Kramer, puis une autre (peut-être plus complexe) en compagnie de Jason Willet. Chacune des pochettes (post figuration libre) est un véritable régal, même si j'en connais qui pourront rester dubitatifs !
PROJECTOBJECT (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : pour l'ami Keith Michards, qui boude souvent mes offrandes, il y a quelques reprises très singulières de Chuck Berry, Bob Dylan ou des Beatles sur Roll out the barrel...


ROLL OUT THE BARREL :
01 - Cheerleaders Wild Weekend
02 - Double For Me
03 - Bird Prey
04 - Subterranean Homesick Blues
05 - If It's O.K.
06 - Better Safe Than Sorry
07 - Den Of Angels
08 - Blind Hope
09 - California
10 - When Is She Coming
11 - Second Thought
12 - Eye Of The Hurricane
13 - Best Left Unsaid
14 - No One Knows
15 - By And By
16 - Help
17 - Around And Around
18 - What I've Been Waiting For
19 - Load And Mount
20 - Nosferatu
21 - Twist And Shout
22 - King Kong
23 - Rockin' Chair
24 - Easy To See
25 - On The Sunny Side Of The Street
26 - Flower Of The North
MP3 (320 kbps or CD-R AIFF) + artwork
 
THE MIGHTY SUPER HEROES :

01 - Arielle
02 - More Of More
03 - Reptile
04 - That Ringing Bell
05 - Angela
06 - Radar Man
07 -The Rooster Crow
08 - On The Town
09 - You Got The Power
10 - Astrid Rose
11 - Hold That Tiger
12 - The Angels Sing
13 - Superman
14 - Plague Of Zombies
15 - Over And Over
16 - Never Give Up
17 - Kryptonite

MP3 (320 kbps or CD-R AIFF) + artwork
Ready super heroes (MP3) with BM6!
Ready super heroes (CD) with BM6!

 

mercredi 17 septembre 2014

GRAM PARSONS ~ The Complete Reprises Sessions [B.S. 3CD] [2006]


Petit jeu : quel est le point commun entre Keith Richards, le Club des 27, Elvis Costello et Emmylou Harris ? Vous avez tous gagné ! Il s'agit bien de Gram Parsons : responsable de la mue country des Byrds sur Sweetheart of the rodeos ; copain de guitare et de défonce de Keith à la grande époque décadande de Nellcôte ; compagnon d’Emmylou ; décédé à 27 ans d’overdose comme il se doit ; et idole de Costello qui clama souvent son admiration et alla jusqu’à le reprendre… Vous aurez compris que nous allons parler de musique country. Non, ne fuyez pas, il ne sera pas question de celle de Shérif fais-moi peur, mais d’une musique qui peut être bouleversante, et l’apanage de grands, d’immenses songwriters. Et croyez-moi qu'ici, on en tient un sacré ! Ce coffret regroupe ses deux albums solos, mais je vous invite vivement à replonger dans le Hickory wind des Byrds, ainsi que dans les deux Flying Burrito Brothers (surtout le premier). Gram Parsons avait le désir de changer la country pour l’inscrire dans la modernité, or l’influence de cette musique sur les nouveaux groupes américains n’a jamais été aussi importante. Beaucoup la revisite aujourd’hui avec bonheur, comme ont pu le faire Jeffrey Lee Pierce ou Nick Cave avec le blues… C’est une musique profondément vivante et humaine que nous délivre Gram Parsons, parfaite pour les âmes solitaires en quête de beauté. 
Audrey SONGEVAL (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : l'Histoire semble avoir du mal à avouer que la sublime Emmylou et Gram, le beau ténébreux, aient pu être amants (à la vérité, cela n'a pas tant d'importance). Ce qui est certain, c'est, qu'aujourd'hui encore, Emmylou Harris ne peut jouer Love hurts sans finir en larmes. Ceux qui dénigrent les reprises vont, une fois de plus, en être pour leurs frais. Je peux me tromper, mais il me semble que jamais deux individus n'ont osé pousser aussi loin l'impudeur des sentiments. Pour celle-là, pour toutes les autres, que vous pensiez ou non détester la country (comme ce fut trop longtemps mon cas), ce coffret magnifiquement remastérisé est absolument indispensable.
Jimmy JIMI       

  
GP :
01 - Still Feeling Blue
02 - We'll Sweep Out The Ashes In The Morning
03 - A Song For You
04 - Streets Of Baltimore
05 - She
06 - That's All It Took
07 - The New Soft Shoe
08 - Kiss The Children
09 - Cry One More Time
10 - How Much I've Lied
11 - Big Mouth Blues
12 - GP Radio Promo
13 - Gram Parsons Interview - How Did You Meet Emmylou Harris
14 - Gram Parsons Interview - What Is The Story Behind - A Song For You
15 - Gram Parsons Interview - What Is The Story Behind - The New Soft Shoe
16 - WBCN Interview With Maxine Sartori
17 - Love Hurts [Live On WBCN With Emmylou Harris]
18 - Sin City [Live On WBCN With Emmylou Harris & N.D. Smart]

Grevious Angel :
01 - Return Of The Grievous Angel
02 - Hearts On Fire
03 - I Can't Dance
04 - Brass Buttons
05 - $1000 Wedding
06 - Medley Live from Northern Quebec - (a) Cash On The Barrelhead (b) Hickory Wind
07 - Love Hurts
08 - Ooh Las Vegas
09 - In My Hour Of Darkness
10 - Return Of The Grievous Angel [Instrumental]
11 - Gram Parsons Interview - Did You Sing - Hickory Wind - At The Grand Ole Opry
12 - Gram Parsons Interview - What Differences Do You See Between Pure Country And Country Rock

Alternate Takes From GP & Grevious Angel :
01 - She [Alternate Version]
02 - That's All It Took [Alternate Version]
03 - Still Feeling Blue [Alternate Version]
04 - Kiss The Children [Duet With Barry Tashian]
05 - Streets Of Baltimore [Alternate Version]
06 - We'll Sweep Out The Ashes In The Morning [Alternate Version]
07 - New Soft Shoe [Alternate Version]
08 - Return Of The Grevious Angel #1 [Alternate Version]
09 - In My Hour Of Darkness [Alternate Version]
10 - Ooh Las Vegas [Alternate Version]
11 - I Can't Dance [Alternate Version]
12 - Sleepless Nights [Alternate Version]
13 - Love Hurts [Alternate Version]
14 - Brass Buttons [Alternate Version]
15 - Hickory Wind [Alternate Version]
16 - Brand New Heartache
17 - Sleepless Nights

mardi 16 septembre 2014

VARIOUS ARTISTS ~ Turban Renewal - A Tribute To Sam The Sham & The Pharaohs [C. 1996]


"Even bad wolves can be good !"   
C’est bon, le vernissage, ça y est ; serré deux-trois paluches : ''Oh, vous ici, cher ami... Oh, très joli, ce tableau, c’est japonais ?'' etc. Ensuite, Jeffrey Lee Pierce, fallait ça pour poser l’affaire, on est d’accord ; la petite pépite jazzexotique et le bal musette aussi, je veux bien, mais... trêve de mondanités, si on passait à la fiesta ? Tu me laisses la main, Jimmy, steuplaît, c’est moi qui invite, une petite pendaison de crémaillère. Enfin, moi… j’ai rien fait, hein, juste quelques coups de téléphone à des potes (les plus tarés d’entre eux), et on va TE FOUTRE LE FEU, BORDEL ! Uncle Handsome est là, Zaremba & Co, les Lyres (si, tu sais bien, les Lyres, Boston Connection, z’ont amené John F. dit le Parrain avec eux). Chuck s’excuse, il a pas pu venir, Paulo non plus, mais y a ses cousins, tu sais les YFF, et tu vas pas le croire quand tu verras qui ils accompagnent ! Hasil, c’est Marius qui l’a chopé, il jouait dans la rue en bas de chez lui. Ben a retrouvé ses vieux potes du Combo et je t’ai même glissé un petit frenchie (bien caché, mais si tu cherches dans tes archives euh… disparues, tu devrais trouver). J’ai pas pu éviter la cargaison d’espingouins par contre, la famille c’est sacré, même si c’est pas les plus raffinés… Il nous fallait un thème pour la Soirée, on a longtemps hésité entre le Mexique et l’Egypte et, tu vas rire, on a choisi les deux ! Allez, Jimmy, pousse les meubles, tu nous laisses juste un fauteuil que Sam puisse surveiller tout ça - et tous ensemble ¡ Uno, Dos, One, Two, Tres, Quatro, aqui los Ruidos son Magicos !
Everett W. GILLES (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : heu… t’inquiète pas, Jimmy, on revient demain, première heure, pour faire le ménage. Je te jure.




01 - Hasil Adkins - Wooly Bully 
02 - The Lyres - Ring Dang Doo
03 - The Untamed Youth - Monkey See Monkey Do
04 - The Brood - Love Me Like Before
05 - Homer Henderson - I Wish It Were Me
06 - The Devil Dogs - Don't Try It 
07 - John Felice - Little Red Riding Hood
08 - Jackie & The Cedrics - Pharaoh A Go Go
09 - The Fleshtones - Medicine Man
10 - The Original Ben Vaughn Combo - Grasshopper 
11 - The Ranch Hounds - Green'ich Grendel
12 - The Naughty Ones - Sweet Talk
13 - Handsome Dick Manitoba - Ju Ju Hand
14 - Nine Pound Hammer - Oh That's Good, No That's Bad
15 - Little Richard Elizondo Combo - Juimenos (Let's Went) 
16 - The Hentchmen - Like You Used To
17 - The Senders - Let's Talk It Over
18 - The A-Bones - (I’m In With The) Out Crowd
19 - Great Gaylord & The Friggs - Deputy Dog
20 - The Swingin' Neckbreakers - Struttin'
21 - Roy Loney & The Young Fresh Fellows - I Couldn't Spell !!*@!
22 - Teengenerate  - Sorry 'Bout That
23 - Los Chiflados Del Ritmo - The Hair On My Chinny Chin Chin
24 - Flat Duo Jets - The Phantom
25 - The Vacant Lot - How Do You Catch A Girl
26 - Rudy Tutti Grayzell Y Los A-Bones - Wooly Bully Español
MP3 (256 kbps) + front cover

lundi 15 septembre 2014

DOMINIQUE CRAVIC ET LES PRIMITIFS DU FUTUR ~ Tribal Musette [2008]


Après plusieurs années à bloguer, je suis surpris que certains s'étonnent encore de mon doux éclectisme. Il y a peu, un dénommé Keith M. pensait faire une bonne vanne en demandant quand viendrait le jour où je posterai du musette. Evidemment, ici, nous ne sommes pas tout à fait chez Ginette Et Son Orchestre ! L'immense Robert Crumb (connu pour ses merveilleux dessins de freaks et sa couverture de Cheap Thrills, mais qui se fout du rock, préférant collectionner les 78 tours de blues d'avant guerre et de musette) donne le ton avec sa délirante pochette (il officie également au banjo) : Les Primitifs Du Futur n'hésiteront pas à dépasser tous les codes, toutes les frontières. Pour autant, la joyeuse bande (la liste des participants est plus longue que le bras gauche d'Art Blakey !) donne davantage dans l'élégance délurée que dans le tribal; pour ceux qui ne connaîtraient pas encore nos magnifiques énergumènes, ne vous attendez tout de même pas à des Cramps munis de pianos à bretelles ! Si vous n'êtes pas encore convaincus, il faut que je vous dise qu'en fin d'album se cache l'une des plus émouvantes pièces du répertoire francophone : le génial Marc-Edouard Nabe a offert les dernières pages de son sublime Nuage (chef-d'oeuvre dédié à Django Reinhardt) et Pierre Barouh l'expédie dans les étoiles au milieu d'une rumba bouleversante... Grand disque, chabraque mais tellement classe !        
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires)


01 - La Valse Hindoue
02 - Sur le Toit - Ramona
03 - Dalinette
04 - Je Cherche Après Titine
05 - Ton Manteau Gris
06 - La Grande Truanderie, Ballade
07 - Canal Saint-Martin
08 - Syldave Ou Bordure?
09 - Ivresses
10 - Nous Sommes Seul(e)s
11 - Mon Idéal
12 - Ménage A Trois, Spooky Scat
13 - Mingus Viseur, Esquisse
14 - Syldave Et Bordure!
15 - La Dernière Rumba De Django
16 - Les Anges De San Antonio
MP3 (320 kbps) + artwork