Essayer de sauver les âmes égarées n'est pas une tâche facile, mais il faut bien que quelqu'un s'y colle. En lisant les commentaires liés au post précédent, je me suis rendu compte que de bons amis avaient manqué un sacré coche voire un coche sacré. Il me faut donc remettre l'ouvrage sur le métier... Depuis toujours, ou presque, David Roback caressait le même rêve insensé, un fantasme qui lui mangeait la cervelle et lui broyait le cœur. Il tenta l'expérience avec Opal, un bien joli groupe, mais la formule n'était pas encore exactement au point, et la chanteuse ne ressemblait pas tout à fait à l'ange de ses songes. Une telle créature pouvait-elle seulement exister ? Il en doutait fortement jusqu'à ce qu'une fille prénommée Espoir tombe de je ne sais où (comme toutes les fées). Elle était tellement belle qu'on avait envie de la gifler pour voir si elle était bien réelle ! Le premier album était magnifique mais pas encore merveilleux, le deuxième serait leur chef-d'oeuvre. Depuis toujours, ou presque, David Roback caressait le même rêve insensé : jouer de la Velvet music mais au ralenti, comme dans un nuage d'opium (un machin capable de foudroyer un fan de speed metal en un seul couplet !), avec un batteur somnambule (ou narcoleptique, on ne sait trop) secondé par le tambourin d'une divine enfant (voir Hope frapper son instrument contre sa fine cuisse est l'une de choses les plus érotiques qu'il m'ait été donné d'observer - et je préfère ne pas vous raconter ce qu'il advient quand elle porte son harmonica à ses lèvres !) et une paire de guitaristes (l'un sur une acoustique et l'autre branchée sur l'électricité pour lancer de grandes rasades de slide ou parfumer la pièce de fragrances psychédélicieuses). L'affaire semblait déjà plus qu'ambitieuse, mais sa grande idée était de remplacer la voix bougonne de Lou ou les profondeurs mystérieuses de Nico par un chant qui tiendrait autant du charme des anges, de la sérénade de fées que de l'appel des sirènes. Hope offre tout ça comme s'il ne lui en coûtait rien. Sa voix est si liquide qu'elle vous noie dans un océan de rêveries. Comme vous pouvez le constater, je ne m'en suis toujours pas totalement remis !
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : j'ai oublié de vous dire qu'il y avait également une basse en forme d'accroche-cœur, un orgue en extase et quelques violents violons... Et une reprise d'Arthur Lee (pour les connaisseurs) qui s'autorise le droit d'être supérieure à l'originale.
01 - Fade Into You
02 - Bells Ring
03 - Mary Of Silence
04 - Five String Serenade
05 - Blue Light
06 - She's My Baby
07 - Unreflected
08 - Wasted
09 - Into Dust
10 - So Tonight That I Might See
MP3 (320 kbps) + artwork