mardi 29 septembre 2015

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 94


94. I HAD TO MUCH TO DREAM LAST NIGHT [THE ELECTRIC PRUNES]

   Olympia, aussi belle que toujours dans une robe violine à peine trop décolletée, terminait son introduction sous les hurlements hystériques de son fan club, pendant que nous patientions entassés sur les marches menant à la sortie de secours. La tension avait débordé son comble depuis lurette. On respirait comme une douce odeur d'orgie ! Plus qu'une poignée de secondes et un lâché de poussière d'étoiles, et nous allions pouvoir téter le sein de l'éternité ou un machin dans ce goût là (voire peut-être mieux encore) !
   Au moment où mon amoureuse allait déposer le point final au bout de son discours et que nous nous apprêtions à bondir enfin sur la scène, d'extravagants coups de sifflet retentirent dans la salle. Il résonnèrent aussi affreusement que le « non » d'une mariée le matin de ses noces.
   Le toit du Gibus se serait ouvert et les nuages se seraient dissipés pour que des hectolitres de fiente s'écroulent du ciel pour glisser à nos pieds que ça n'aurait été plus dramatique. De nouveaux coups de sifflet, plus stridents encore, retentirent de plus moche. La foule s'écarta alors pour laisser place aux patibulaires perturbateurs...

   Et, là, que vis-je que mes yeux ne voulurent pas croire ? Les ectoplasmes de la Brigade de l'Ile Déserte, dans leur vilain costard trop étroit, venant me réclamer cette satané liste de disques ! Et pourquoi pas la Mère Noël en portes jarretelles mauves, Lucky Luke en amazone sur le dos de Rossinante ou Anny Cordy à la cérémonie du Rock'n'roll of Fame pendant qu'on y était ?! Ô cauchemars maudits, quand ces deux balourds me laisseraient-ils enfin rêver en paix ?


   Pour parer à toute éventualité, je mis ma dernière liste à jour et la glissai dans la poche de ma veste de scène ; avec des lustucrus de cette espèce, on était jamais trop prudent ! Je les imaginais bien capable de déserter leur souterrain pour venir me rejouer leur petit numéro en vrai ! 


lundi 28 septembre 2015

VARIOUS ARTISTS ~ V.A. ~ Rock E Breizh (Par Zocalo] [Handmade Compilation 2015]


Ni, Breizhiz a galon, karomp hon gwir rock!Brudet eo an brezhon rock dre ar bed tro-do.Dispont kreiz ar brezel, hon tadoù ken mad, A skuilhas eviti o gwad. O Breizh, ma Bro, me 'gar ma sonerezh. Tra ma vo mor 'vel mur 'n he zro. Ra vezo digabestr ma sonerezh ! Breizh, douar ar Sent kozh, douar ar Varzhed, N'eus bro all a garan kement 'barzh ar bed, Pep biniou-kozh, pep biniou-bras, d'am c'halon zo kaer, Enne kousk meur a Vreizhad taer ! Ar sonerien 'zo tud kalet ha kreñv; N'eus pobl ken kaloneg a zindan an neñv, Gwerz trist, son dudius a ziwan eno,O! pegen kaer ec'h out, ma Bro! Mar d'eo bet trec'het Breizh er brezelioù braz, He soenrezh a zo bepred ken beo ha bizkoazh, He c'halon birvidik a lamm c'hoazh 'n he c'hreiz, Dihunet out bremañ, ma Breizh !

Ma première sélection de rock breton comptait soixante-neuf morceaux. Impossible de tout garder. Une compilation trop longue peut vite devenir lassante. Dans un premier temps, j'ai pensé ne garder que les chansons vraiment celtiques, mais c'était trop répétitif. Finalement, j'ai opté pour une variété de styles. Ce qui veut dire que certains groupes qui figurent ici ne sont rien d'autres que des groupes de rock (Creeping Devil Cactus, Stoned Popes) qui pourraient venir de n'importe quelle autre région. Rien de celtique dans leur musique, juste du rock joué par des musiciens plus ou moins bretons. D'autres, en revanche, sont franchement celtiques, et un peu moins rock (Cécile Corbel, Bagad Kemper), mais j'aurais préféré être foudroyé plutôt qu'omettre Cécile Corbel d'un tel florilège. Pareil pour la langue : les punks des Ramoneurs de Menhirs chantent en breton, mais le très breton Kreposuk chante en français, et c'est très bien dans les deux cas. Et puis la majorité des titres mélangent la tradition bretonne et l'instrumentation rock. Les rythmes sont la plupart du temps des rythmes de danses traditionnelles (façon fest-noz) joués sur des instruments électriques. J'adore ce genre de métissages ! Ah oui, une précision : je ne suis pas breton pour un sou !
ZOCALO (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Intro
02 - Bagad Brieg - Maille Flowers Ar Bio Ty Fioul
03 - Les Ramoneurs De Menhirs - Oioioi
04 - The Cheap Motherfuckers - Hellbrawler
05 - AL Loar Zu - Les Rivières Oubliées
06 - Creeping Devil Cactus - Deadwood Church
07 - Guichen - La Porte Rouge
08 - Kreposuk - Andromadère
09 - Cecile Corbel - My Lullaby
10 - Scone Avec Solenn Lefeuvre - Se Mo Gradh Na Gamhna Geala (Waulking Song)
11 - AS-Potiront - Chère Prudence
12 - Dan Ar Braz - Belong
13 - Storvan - Hanter Dro
14 - Ar Re Yaouank - Breizh Positive
15 - Alan Stivell - Pop-Plinn
16 - Merzhin - Où Vont Nos Pas
17 - Diougan - Nameless Way
18 - Stoned Popes - Loser Song
19 - Matmatah - Bande A Part
20 - Banane Metalik - Santa Muerta
21 - EV - Keltia
22 - Bagad Kemper - Suite Kopanitza
23 - Red Cardell - Bermude
24 - Outro
MP3 (320 kbps) + front cover


vendredi 25 septembre 2015

QUICKSILVER MESSENGER SERVICE ~ Happy Trails [Collector's Edition] [1969]


De nos jours, les mélomanes drogués se réunissent, en tenues de jogging ou en treillis militaires (si possible trois tailles trop grandes), pour danser dans la boue aux sons de synthétiseurs plus ou moins asmathiques. Je ne critique pas, chacun son style, mais tout ceci ne manquerait-il pas d'un minimum d'élégance ?! Pour déguster un bon disque d'acid rock, il n'est nul besoin de se gaver de pilules aux couleurs incertaines, les guitares et les petites pédales qui vont de paire sont sensées expédier dans le cosmos toute personne sachant convenablement ouvrir ses oreilles et son esprit, en moins de temps qu'il n'en faut pour écrire acide lysergique diéthylamide! Les garçons de Quicksilver Messenger Service, sans doute trop à l'étroit entre les murs d'un studio, ne se sont jamais mieux comportés que sur scène, face à un public (pas toujours totalement à jeun, il faut bien l'avouer). Qu'ils pratiquent de longs cunnilingus sur les chefs-d'oeuvre de Maître Bo Diddley ou astiquent frénétiquement leurs propres machins, tout cela participe de la même orgie (il est beaucoup question d'amour dans la première partie de l'album). Evidemment, dans ce type d’exercice, les guitaristes (John Cipollina et Gary Duncan) sont tout particulièrement à l'honneur et se taillent des bourres pour le moins extravagantes. Un voyage vous attend, ne vous encombrez pas de bagages.  
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Who Do You Love - Part 1
02 - When You Love
03 - Where You Love
04 - How You Love
05 - Which Do You Love
06 - Who Do You Love - Part 2
07 - Mona
08 - Maiden Of The Cancer Moon
09 - Calvary
10 - Happy Trails

jeudi 24 septembre 2015

DUNCAN BROWNE ~ Give Me Take You [D.R.] [1968]


Chut... Je vais vous confier l'un de mes petits secrets. Vous savez, ces disques que l'on garde près de soi parce qu'ils ont la beauté d'une confidence. Voici ce secret : Duncan Browne. Et vous voilà à votre tour porteur ou porteuse de ce petit secret qu'on ne partagerait jamais avec le premier venu, mais uniquement avec les personnes les plus dignes de confiance. Peut-être avez-vous déjà entendu ce nom côtoyé ceux de David Bowie qui le reprit, Andrew Oldham qui le recruta en tant qu’arrangeur pour son label Immediate, ou Colin Blunstone qui contribua à achever son album posthume ? Pour moi, un seul de ces noms suffirait à ouvrir le sésame de mon cœur. Si tel n’est pas le cas ou, mieux, si vous ignorez tout de sa musique, Give me take you fait partie de ses albums que l’on chérit pour la rareté de leur contenu, parce que si précieux et rare que l’on sait que nul autre ne pourra offrir pareils secrets. Et qu’y trouve-t-on pour mériter ce culte tenace autour de lui ? Une musique à la douceur lunaire, fragile et insaisissable comme le flocon de neige et pourtant si lumineuse dans les moments les plus solitaires. Un adjectif colle à cet album et qui dit tout et qui dit rien : préraphaélite. Vous ne savez pas à quoi cela peut ressembler? Alors tendez l’oreille. Vous n’entendrez presque rien. Ou alors un tout petit rien frissonnant. Ou alors, comme moi, juste un songe murmuré qui passe et qui ne cesse de vous délivrer son petit secret à chacune de ses écoutes et qui fait de vous un être différent : un confident ou une confidente. Et je compte sur vous pour faire partager autour de vous et entre les bonnes oreilles mon petit secret qui est maintenant entièrement vôtre.
Audrey SONGEVAL (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Give Me Take You
02 - Ninepence Worth Of Walking
03 - Dwarf In A Tree (A Cautionary Tale)
04 - The Ghost Walks
05 - Waking You (Part One)
06 - Chloe In The Garden
07 - Waking You (Part Two)
08 - On The Bombsite
09 - I Was, You Weren't
10 - Gabilan
11 - Alfred Bell
12 - The Death Of Neil 

13 - On The Bombsite [Single A-side, 1968]
14 - Alfred Bell [Single B-Side,1968]

MP3 (320 kbps) + artwork
Duncan in the garden with BM167 


mercredi 23 septembre 2015

PRETENDERS ~ Pretenders [Debut Album] [Expanded Edition] [2CD] [1980]


Votre petite nièce vous a "emprunté" le vinyle, vous avez oubliez de le racheter en CD ou vous ne connaissiez pas cette version remasterisée et fort généreuse : pas de problème, Jimmy est là pour vous servir !... Il y aurait un gros livre à écrire sur les groupes qui n'offrirent jamais mieux que leur album inaugural (ce qui ne signifie pas que le reste compte pour du beurre de cacahuète)... Il en faut peu pour émouvoir un jeune rocker : un regard charbonneux, un cuir rouge, une paire de mitaines en dentelle : j'en connais qui transpiraient avant d'avoir posé l'aiguille sur le bord du sillon. Pendant la révolution punk, à Londres, puis à Paris, Chrissie avait manqué de chance, mais avec ces parfaits prétendants, elle tenait enfin le groupe idéal. Je me souviens encore de ma découverte de Precious, sublime titre d'ouverture, mais on connait tous ces disques qui démarrent en fanfare avant de retomber comme un vilain soufflé; il fallait donc se méfier... Peau de zobi ! Vous savez ce qu'il en retourne, je ne vais pas m'épuiser à vous les décrire un par un, la suite n'étant qu'une enfilade de perles toujours plus précieuses. Ces quatre-là (paix aux âmes des disparus) n'inventèrent pas la poudre de perlimpinpin, mais ils se trouvaient dans un tel état de grâce qu'ils nous le font croire, et comme ils ne répondaient à aucune mode, ce classique hors du temps, n'a pas pris la moindre ride. Incontournable.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)               


CD1 :
01 - Precious
02 - The Phone Call
03 - Up The Neck
04 - Tattooed Love Boys
05 - Space Invader
06 - The Wait
07 - Stop Your Sobbing
08 - Kid
09 - Private Life
10 - Brass In Pocket
11 - Lovers Of Today
12 - Mystery Achievement
CD2 :
01 - Cuban Slide
02 - Porcelain
03 - The Phone Call [Demo]
04 - The Wait [Demo]
05 - I Can't Control Myself [Demo]
06 - Swinging London
07 - Brass In Pocket [Demo]
08 - Kid [Demo]
09 - Stop Your Sobbing [Demo]
10 - Tequila [Demo]
11 - Nervous But Shy
12 - I Need Somebody [Live]
13 - Mystery Achievement [Live]
14 - Precious [Live]
15 - Tattooed Love Boys [Live]
16 - Sabre Dance [Live]
MP3 (320 kbps) + artwork
Fuck off with BM166
Fuck off again with BM166B



mardi 22 septembre 2015

ODETTA ~ My Eyes Have Seen [1959]


Enfant, Odetta entrevit la lumière en découvrant les disques de l'immense Bessie Smith. Bientôt, elle prendrait la route avec sa guitare en bandoulière pour aller chanter la suite de l'histoire à travers tout le pays. Pourquoi faire compliqué quand on possède suffisamment de talent pour faire simple ? Il reste forcément un peu de place dans votre discothèque pour glisser cette merveille quelque part entre les chefs-d'oeuvre de Billie Holiday, Nina Simone ou Karen Dalton. Si vous ne connaissez pas ce disque, il va vous balancer une énorme claque d'amour ! Qu'elle manipule des chants traditionnels ou fabrique ses propres bâtons de dynamite, l'affaire tourne autour de la même magie. Sa grosse voix si belle et puissante va vous soulever du sol et vous bouleverser comme seules les vraies charrieuses d'émotions fortes savent le faire. Immense...
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)    

 

01 - Poor Little Jesus
02 - Bald Headed Woman
03 - Motherless Children
04 - I Know Where I'm Going
05 - The Foggy Dew
06 - I've Been Driving On Bald Mountain - Water Boy
07 - Ox-Driver Song
08 - Down On Me
09 - Saro Jane
10 - Three Pigs
11 - No More Cane On The Bazos
12 - Jumpin' Judy
13 - Battle Hymn Of The Republic
MP3 (320 kbps) + front cover

lundi 21 septembre 2015

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 93


93FRIDAY ON MY MIND [THE EASYBEATS]

   Le père de Richard lui était tombé dessus, pendant les vacances, en lui assénant le trop fa(u)meux : « Passe ton bac d'abord. » Mais notre dadais avait réagi fort vaillamment en répliquant : « Et pourquoi pas : passe ta licence d'abord, passe ta maîtrise d'abord ou, mieux encore, attend d'être à la retraite d'abord ?! » Il fut surpris de sa propre témérité et nous conta l'événement avec la fierté d'un jeune coq qui vient de détrousser plusieurs poulettes du voisinage dans le même élan d'exubérance ! Mais ne nous gaussons pas, il connaissait enfin les paroles des chansons, et se sentait apte à pénétrer dans l'arène. Nous allions, enfin, pouvoir nous offrir à des oreilles extérieures.
   Polina profita des ondes positives pour nous expliquer ses premiers plans : un code vestimentaire élégant et strict : tout le monde en noir et blanc (gris toléré) et mon adorable Olympia promue au rang de manager : « Elle nous connaît parfaitement et sa beauté légendaire devrait pouvoir faire le reste ! Ça m'étonnerait pas qu'elle nous dégote la première partie des Stones d'ici une quinzaine ! »
   En attendant de croiser les « Glimmer twins » ou mon cher Ronnie en coulisse, nous décidâmes de jouer tout notre répertoire sans interruption – en mode concert. On aurait dit que nous nous étions quittés la veille. C'est peut-être un peu prétentieux de l'avouer, mais, dès le premier tour, la fusée décolla à merveille ; j'entendis même une tension particulière que nous ne possédions pas aussi nettement auparavant, le supplément d'âme qui peut expédier un refrain au-delà des nuages.

   Désormais, pendant que nous répétions, Polina eIsidore (son bientôt file assistant)téléphonaient aux responsables de tout ce qui pouvait ressembleà une salle de concerpoumultiplier les rendez-vous. Le bac pouvaiattendre, la gloirmoins ! 

   Ce ne fut la première partie ni des Rolling Stones ni de votre groupe préféré. Nous commençâmes à la dure, sur la minuscule scène où la majorité des groupes parisiens faisaient leurs débuts : au Gibus Club. Néanmoins, « la beauté légendaire » de mon amoureuse opéra sans doute car Jiri Smetana, l'illustre programmateur des lieux, lui proposa une place en fin de semaine, ce qu'il n'accordait que très rarement pour un premier passage.

   Il ne nous restait, quasiment jour pour jour, qu'un mois pour répéter encore, choisir une tenue, empêcher Richard de s'acheter un polo blanc ou noir frappé d'un crocodile, répéter encore, concevoir une affiche, coller ladite sur chaque mur de la capitale, envoyer des invitations à tous les gens que nous connaissions depuis la naissance, répéter encore, rêver tout debout et répéter encore.

   C'étaiimillans. Depuis, j'avécu plusieurs vies et, inévitablement, croisé quelquefoiutruc hideux qui ressemblait à s'y méprendrà lmort, mais, alors que j'en finissais avec ce chapitre, des fragrances de presque hier me sont montées aux narines, et ce fut loin d'être désagréable. Oui, ecdébudeannéequatre-vingt, iy avait des matinqusentaiendélicieusemenbon(en vérité (j'écris celprincipalement pour lnouvelle génération), personne n'était réellement obligé d'écouteMadonna, Duran Duran, Kajagoogoo ou la cochonneridvotrchoix !)... Oui (toujours, oui), depuis qu'Olympia était revenue de la rue du Faubourg du Temple, nos blousons pas encore râpés s'étaient parfumés des effluves magiques de la scène... 


vendredi 18 septembre 2015

WOLFGANG AMADEUS MOZART ~ Requiem [Direction Jordi Savall] [1992]


Oui, je sais, vous connaissez une "version" plus indispensable que celle-ci (même ceux qui ne l'ont pas écoutée !). On ne va pas se fâcher pour autant car ce n'est pas ma préférée non plus et je ne suis pas exactement un spécialiste. Il se trouve seulement que je collection ce requiem, ainsi que les disques de Jordi Savall. Je vais la ramener le moins possible en passant la main à ce dernier. Il présente, ici, sa "conception de l'interprétation qui, d'un bout à l'autre, doit nous faire revivre toute la ferveur chaleureuse de la foi chrétienne et l'espoir de la miséricorde divine. Plainte funèbre émouvante et instant de grâce, elle est le produit d'un équilibre surprenant entre la force déclamatoire et rythmique du texte et son insertion mélodique, entre l'envol presque infini des lignes polyphoniques et leur attachement à une force harmonique, entre les détails de l'articulation et les contrastes de la dynamique. Elle apparaît surtout à travers cette perception du mouvement qui fait du tempo le véritable cœur de la musique : souffle ou pulsation, déchaînement ou prière, qui nous permet d'accéder, par la juxtaposition dans un même élan de toutes ces forces, à des plus grands messages du génie créateur humain sur le mystère de la mort." Je n'aurais pas forcément utiliser les mêmes mots, mais je crois que je n'aurais pas fais mieux ! Pour conclure, cette vision est pleine d'élégance et ne cherche surtout pas, ce qui est loin d'être toujours le cas, à rajouter une dose de pathos. Superbe.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)     


01 - Maurerische Trauermusik, KV 477 (Ode Funèbre) (1785)
02 - Requiem In D minor, KV 626 (1791) - Requiem
03 - Requiem In D minor, KV 626 (1791) - Dies Irae
04 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Tuba mirum
05 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Rex tremendae
06 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Recordare
07 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Confutatis
08 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Lacrimosa
09 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Domine Jesu
10 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Hostias
11 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Sanctus
12 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Benedictus
13 - Requiem In D Minor, KV 626 (1791) - Agnus Dei
MP3 (320 kbps) + artwork

jeudi 17 septembre 2015

DINO VALENTE [VALENTI] ~ Dino Valente [1968]


Il y a des types, comme ça, qui appellent la chance ! Prenez notre homme, Dino Valenti, Quand Quicksilver Messenger Service (groupe qu'il avait formé avec son pote John Cippollina) commença à connaître le succès, il croupissait à l'ombre pour trafiques de stupéfiants, et lorsque paru son seul véritable album solo, le concepteur de la pochette estropia son nom de famille... Aujourd'hui encore, la guigne le poursuit : là où tant d'autres ont connu une seconde vie par la grâce des rééditions, le magnifique album dont il est ici question n'est chéri que d'une poignée de fans de Tim Buckley ou de Pat Kilroy. Pourtant, ce disque est une merveille de folk-rock à tendance psychédélique. Rares sont les œuvres aussi émouvantes (superbes compositions, voix un brin nasale mais splendide, orchestrations impeccables...), mais, plutôt que d'en assurer la promotion, le Dino préféra enfourcher sa bécane pour traverser tout le pays en compagnie de Gary Duncan. Après des mois d'errance, il réintégra Quicksilver, mais le succès avait décidé de changer de main. Il y a des types, comme ça, qui appellent la chance !
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)        


01 - Time
02 - Something New
03 - My Friend
04 - Listen To Me
05 - Me And My Uncle
06 - Tomorrow
07 - Children Of The Sun
08 - New Wind Blowing
09 - Everything Is Gonna Be OK
10 - Test
11 - Shame On You Babe
12 - Now And Now Only
MP3 (320 kbps) + artwork