Hé, lisez-moi ça, c’est pas beau écrit ainsi : "I got a sunday morning feeling in the middle of a saturday night !"
Bordel, que n’y ai-je pensé plus tôt, c’était ce truc-là qu’il me fallait l’autre jour, je ne sais plus lequel… dimanche, c’est ça, pour la Perfect Week. Surtout que depuis quelques années, Alejandro forme avec Chuck Prophet le duo le plus classe de la galaxie, "Chuckie" écrit (et gratte), Alejandro chante et gratte (et écrit). Et tout ça avec qui aux manettes ? Tout juste Auguste, l’Auguste euh l’illustre Visconti, Tony de son prénom. Enfin, à mon avis, c’est plutôt Antonio, mais vous voyez l’idée, c’est le principal. Donc, en fait, je recompte, on a bien un trio. C’est vous dire, au passage, si je guette toujours ce qui se passe du côté de l’axe Frisco/Austin. Ouais, parce que Chuck habite à San Francisco et Alex à Austin, faut tout vous expliquer. Habitait Austin en fait, un ouragan a récemment détruit sa maison, il a embarqué sa famille à Houston depuis, je sais que la géographie, ça vous intéresse… Autant vous le dire tout de suite, l’attente fut récompensée au-delà de mes espérances (c’te phrase de merde, ça quand je m’applique pas je m’applique pas…) Tout y est, le mélange glam-country-americana-punk, oui, monsieur, ça existe, les titres à double voire triple sens, les entrelacs de gratte (les QUOI ? non, mais t’es barré mon gars, bientôt on va avoir droit à "son dernier opus"…), les paroles chantés-parlés, les citations Thunders/Dolls récurrentes, les clins d’œil incessants et les heartfelt ballads qui rendent son dernier opus (putain, j’en étais sûr !) reconnaissable dès les premières notes. Y a même les hou-hou et les licks de guitare de… non, mais attends, c’est pas "Chuckie", là, pas Alex non plus, j’le reconnais quand c’est lui, qu’est-ce qui se passe ? Voyons, fais voir la pochette ! Naaaan, j’le crois pas (ah, voilà, tu vois quand tu t’appliques) plus aucune trace de Prophet ni de Visconti, c’en est fini de l’axe Frisco/Brooklyn (ouais parce que Tony, comme tous les Tony, il vient de Brooklyn, décidément ça suit pas …) ! Au lieu de ça, on a droit à Peter Buck, tiens, d’ailleurs, vous avez écouté ses disques solo à Peter Buck ? Non ? Ils sont étonnants, je vous les recommande. Peter Buck donc, qui s’en donne ici à cœur joie, compos-productions-guitares, débridé comme jamais, ce mec est un vrai punk faut le savoir, et puis l’entente avec Alex, on dirait qu’ils ne se sont jamais quittés ou toujours connus. Mais me direz-vous, c’est qui qui fait le troisième larron ? J’y viens… C’est le jeune Scott Mc Caughey, le mec des Young Fresh Fellows (c’est pour ça que je dis jeune, je sais pas son âge en fait). Mais si, vous savez, les YFF, auto-proclamés petit cousins des, comment ils s’appellent déjà… Replacements, c’est ça ! L’axe Minneapolis/Seattle, on voyage aujourd’hui, dites-moi. Mc Caughey, le filleul adoubé du fier parrain Westerberg ! La boucle est bouclée. En conclusion, je vous propose pour débuter 2017 l’un des meilleurs disques de l’année passée (il n’apparaîtra dans aucun classement "Best of 2016", je vous le parie) et vous, vous hésitez encore ? Naaaan, j’le crois pas !
Everett W. GILLES (Merci d'avance pour vos commentaires !)
01 - Horizontal
02 - Heartbeat Smile
03 - Sunday Morning Feeling
04 - Suit Of Lights
05 - Redemption Blues
06 - Shave The Cat
07 - Johnny Volume
08 - Beauty Of Your Smile
09 - I Don't Want To Play Guitar Anymore
10 - Beauty And The Buzz
11 - Luna De Miel
12 - Farewell To The Good Times
13 - Thought I'd Let You Know