jeudi 30 avril 2015

VARIOUS ARTISTS ~ Reprise Party 2 [Juthova's Compilation 2015]


Pour ce deuxième volume, on garde la même recette avec toujours pas mal de genres différents et, surtout, des revisites réappropriées, malmenées, transformées et restructurées. C’est Carl Roosens qui ouvre le set en nous faisant redécouvrir la noirceur d’un  texte désabusé car une fois débarrassée de ses atours variétisants, Le Chanteur est une chanson sordide, avec gloire factice, trahisons, déchéance, alcoolisme, prostitution, et tout le tremblement. Sympa, hein ? Enlevez les guitares, gardez les synthés… et Black Strobe  fait, d’un morceau country cultissime et sautillant, une plongée flippante dans un univers désincarné où reste seule l’électro, pesante et sidérante. Puis c’est au tour des Balladurians de dépoussiérer un vieux morceau du grenier aux paroles très psychédéliques. Un classique du rock progressif à la sauce hip hop, du ska et un crooner en mode rockabilly, sans oublier un clin d’œil aux chouchous du Rock D’Ici . Version plutôt joyeuse du classique de Pete Seeger qui à travers If I had a hammer  désirait alerter le public des dangers de la montée de l'extrême-droite aux Etats-Unis, du maccarthysme, des listes noires...Trash métal et headbanging pour ce tube aux allures de road-trip qui sera interdit dans plusieurs villes des États-Unis d'Amérique : le mot horse pouvant faire référence à l'héroïne. Retour au calme avec Cohen qui se met au français et les Stones en version lounge qui nous amènent au paradis. Petit détour par le jazz avant de laisser place à deux grands hommes. Et c’est de manière festive que s’achève cette aventure avec de la britpop et les hardos de Scorpions qui relatent à travers leur ballade, la chute du bloc communiste en U.R.S.S.
JUTHOVA (Merci d'avance pour vos commentaires !)



01 - CARL ET LES HOMMES-BOÎTES - Le Chanteur [Daniel Balavoine]
02 – BLACK STROBE – Folsom Prison Blues [Johnny Cash]
03 – THE BALLADURIANS – Un Eléphant Me Regarde [Antoine]
04 – GZA FEATURING TOM MORELLO – The Mexican [Babe Ruth]
05 – THE HYPERIONS – Gangsters [Prince Buster via The Specials]
06 – THE WAGTAILS – Adam & Eve [Paul Anka]
07 – LES ENNUIS COMMENCENT – La Belle Saison [Dogs]
08 – PAT FLYNN – If I Had A Hammer [The Weavers]
09 – DUNGHILL – A Horse With No Name [America]
10 – JACQUES DUVALL ET ELISA POINT – Je Suis Ton Homme [Leonard Cohen]
11 – KASPER BJORKE – Heaven [The Rolling Stones]
12 – TWIN DANGER – No One Knows [Queens Of The Stone Age]
13 – ESTER RADA – Sinnerman [traditional]
14 – NADEAH – Too Drunk To Fuck [Dead Kennedys]
15 – POSTMODERN JUKEBOX FEATURING HALEY REINHART – Creep [Radiohead)
16 – ZAEDE – Vivre Debout [Jacques Brel]
17 – SUBWAY – Mourir Pour Des Idées [Georges Brassens]
18 – THE WURZELS – Ruby Ruby Ruby [Kaiser Chiefs]
19 – RUSSKAJA – Wind Of Change [Scorpions]
MP3 (Various Bitrate) + front cover
C'est party with BM114


mercredi 29 avril 2015

THE UNKNOWNS ~ The Unknowns [1982]


Mine de rien, nos chers inconnus ont inventé un genre : le surfabilly gothique, le truc idéal à écouter avant d'aller surfer sous la pleine lune, un soir de grosse tempête ! Alors que les années 80 semblaient vouloir la mort du rock'n'roll, ça faisait du bien d'avoir un disque à ranger juste à côté de ceux des Cramps... Bruce Joyner (le vrai !) est un sacré poissard : à quatre ans, il goba des cristaux de chlorite qu'une gamine lui avait offert en guise de bonbons, et il fallut lui râper les cordes vocales avant qu'il ne réapprenne à parler. Deux années plus tard, le gosse perdit un œil.  A quatorze-ans, le voilà qui devient partiellement paralysé à la suite d'un accident de voiture. Cela commence à faire beaucoup ! Pour autant, le gars ne se découragea pas, quittant son Sud natal, il fonça sur Los Angeles où le Gun Club, X et autres Wall Of Voodoo incendiaient la ville. Accompagné de son pote Mark Neill (à la guitare (Mosrite, ils y tenaient beaucoup)) et de deux histrions dégotés en chemin, notre homme enregistra deux disques dans la foulée (un mini et celui-ci) dans un hangar à avions ! Gare, c'est du brut, les fans de Dire Straits peuvent passer leur chemin, pendant que les autres montrons le son pour chavirer sous cette voix totalement habitée et ce déluge électrique qui n'oublie jamais d'être follement mélodique. Vous devez l'avoir chez vous !
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)     




01 - Pull My Train
02 - Crime Wave
03 - The Streets
04 - Rat Race
05 - Rip Tide
06 - White Trash Girl
07 - City Of Angels
08 - Common Man
09 - She Never Says No
10 - Modern Man
11 - The Bounce
12 - Actions - Reactions [Demo - Bonus Track]
13 - Suzzanne [Demo - Bonus Track]
14 - Dream Sequence [Demo - Bonus Track]
15 - Not My Memory [Demo - Bonus Track]
16 - Teenage Crush [Demo - Bonus Track]
17 - Tax Deductible [Demo - Bonus Track]
18 - Crime Wave [Demo - Bonus Track]
19 - The Streets [Demo - Bonus Track]
20 - Pull My Train [Demo - Bonus Track]
21 - Rave On [Demo - Bonus Track]
22 - Common Man [Demo - Bonus Track]
23 - Rat Race [Demo - Bonus Track]
24 - The Bounce [Demo - Bonus Track]
MP3 (320 kbps) + artwork

mardi 28 avril 2015

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 85


85. CROSS ROAD BLUES [ROBERT JOHNSON]

   Qu'est-ce que je fichais au beau (si on veut) milieu de ce carrefour perdu à trois heures de la nuit ?
   Le quartier était noyé sous une couche de brouillard à découper au cran d'arrêt et il gelait autant que dans le réfrigérateur de l'enfer. Sorti de la brume comme de nulle part, il me fit face. Sa longue chevelure flamboyante et sa redingote écarlate éclairèrent la nuit. Il était d'une élégance rare et d'une stupéfiante beauté, mais son haleine aurait couché un cheval au galop !
   « Nous ne sommes certainement pas ici par erreur, que puis-je donc pour votre service, mon bon ami, me demanda-t-il de sa voix de crooner gothique ? »
Étrangement, j'y vis soudain tout à fait clair. Ce que je désirais, ce n'était pas la voix de Lou, Iggy, Damo, Van ou Rod, mais celle de Steve Marriott : ce parfait mélange de rage et de tendresse infinie.
   « Il y a cette question qui me turlupine depuis longtemps, qu'est-ce que vous allez bien pouvoir faire de mon âme ?
   – Votre âme, bon sang, qu'est-ce que vous voudriez que je fasse de votre âme ? Moi, ce que je veux, ce sont les jolies petites fesses rebondies d'Olympia ! »

   Tout en écrivant ces mots, j'entends encore son atroce rire démoniaque essayant de se frayer un chemin au milieu de son haleine fétide... Le carrefour s'enfonça dans les sables mouvants des mauvais rêves et je me réveillai en nage, en larmes et mon pyjama trempé d'urine.
   Après un brin de toilette, je décidai de ne pas me recoucher ; avec la chance que j'avais, les deux balourds de la Brigade de l'Île Déserte me serait tombée dessus à peine le premier œil fermé. Je me mis la tête sous le casque et attendis l'aurore en compagnie des Small Faces. « Mince, un petit [pléonasme ! (mais quel organe dans un corps si frêle)] Steve Marriott chantant en français, ça aurait belle allure. » Je rêvais tout debout, c'était moins dangereux...

   A l'aube grise, éclairé par les dernières lueurs de la lune, j'entrepris de cirer mes bottines et de préparer mes vêtements préférés. Si je devais céder ma place (comme tout portait à le croire), je voulais le faire élégamment et dignement. Pendant une grosse heure, planté devant le miroir, j'essayai d'enlever les traces de larmes et les grimaces de mon visage pour les remplacer par un franc sourire.

   Plus qu'une poignée d'heures et le monde devait basculer...


lundi 27 avril 2015

LITTLE BOB STORY ~ High Time [1976]


Dans son salon, Little Bob possède un canapé sans âge qui semble pourtant comme neuf. Il faut dire que l'homme n'est pas souvent chez lui : quand il n'enregistre pas (un nouvel album avec les Blues Bastards vient de paraître), c'est qu'il se trouve sur la route ou sur scène... Il fonda Les Apaches en 1963 pour ne plus jamais s'arrêter (Little Bob Story alla jusqu'à donner plus de 300 concerts en une seule année !). Ce gars-là est l'éternel rock'n'roll kids en personne et il fait notre fierté... Lorsqu'on habite une ville portuaire, les fantasmes sont plus lourds : on regarde la mer et l'on s'y croit déjà... Petit, enveloppé, lunetteux et mangeur de grenouilles : voilà qui aurait fait beaucoup trop pour n'importe quel type, sauf que Roberto Piazza n'est pas n'importe quel type, et qu'il n'a jamais fallu davantage qu'un couplet à sa voix rocailleuse pour imposer le respect aux publics pourtant difficiles du pub rock comme du punk. J'ai choisi le premier album de la Story pour sa magnifique innocence. La belle bande ne semble vivre que par et pour le rock'n'roll, ça s'entend parfaitement tout le long du sillon, et ce n'est rien d'écrire qu'elle joue comme si sa vie en dépendait. Rarement, on aura entendu bastonner un groupe avec autant de rage que de grâce et de candeur. Il s'agirait de ne pas l'oublier !   
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)            



01 - High Time
02 - Delices Of My Youth
03 - It's All Over Now Baby Blue
04 - You'll Be Mine
05 - Ho Suzy
06 - So Bad
07 - Lucille
08 - I Don't Wanna Be A Loser
09 - I'm Crying
MP3 (320 kbps) + artwork
Big heart with BM112

samedi 25 avril 2015

ARTISTES DIVERS ~ Le Rock D'Ici - Volume 10 (par Projectobject) [HMC. 2015]



Evidemment, Carlos Monzon restait un poil supérieur par son allonge à mon ami de salle, Jean-Claude Bouttier… Ce sont les termes que ce dernier employa quand il m'offrit une dédicace avant son combat contre le vicieux et malin Emile Griffith dans notre salle d'entrainement de Jean Bretonnel, à l'étage d'un immeuble vieillot de la rue du faubourg Saint-Denis. En mémoire de cette période, j'illustre à contre-pied cette affiche du combat pour lequel je n'ai, hélas, pu assister, et dont je possédais, épinglé fièrement l'affiche dans ma chambre, celle qui annonçait le grand coup de choc Monzon vs. Bouttier et, pourtant, j'avais économisé mon argent de poche afin d'assister, comme une mise en bouche, à cette mascarade de pré-final entre Emile Griffith et Jean-Claude au Palais Des Sports (alors que chaque ticket se vendait à plus de cent fois sa valeur acquise et que nous ne voulions lâcher mon oncle et moi-même pour aucun prix que ce soit), bref, encore un raté pour ce faire du fric car j'étais persuadé qu'un combat Bouttier vs. Griffith allait être sincèrement très prometteur jusqu'à ce sale coup en dessous de la ceinture de la part d'un grand artiste du ring comme Griffith et seulement après quelques rounds entamés qui va gâcher l'esprit d'un combat qui se voulait loyal, et c'est un peu mon ressentiment actuel depuis ce début d'année (ceci pour la pochette)... Alors, ma compilation est évidemment en "RE-action" et en "IM-probable" aussi, dans la lignée de tout ce que j'ai voulu partagé avec vousPas de Art Zoyd, de Univers Zero et autres Etron Fou, mais quelques représentant comme Thierry Zaboitzeff ou Daniel Denis dans leurs rôles respectifs, Patricia Dallio engagée plus que tout dans une lutte sociale, de l'improvisation très calculée par Un Drame Musical Instantané, du noise fin de siècle et tant d'autres instants à vous faire chavirer, j'ai agencer les morceaux un à un afin d'en faire un florilège qui s'écoute d'un premier morceau de choix exécuté par un Mendelsson plus qu'inspiré et finir par le constat que l'on a pas vraiment évolué depuis des millénaires en "Bonus traque". Certes, seulement onze titres qui dépassent pour beaucoup le timing d'un passage radio et probablement moins réjouissant qu'un titre de Plastic Bertrand ou de Odeur mais qui interloquent l'esprit sans conteste. Je dédie avant tout cette compilation à ceux qui se sont réjouit de mes Improbables et aux autres qui veulent découvrir un univers différent.
PROJECTOBJECT (Merci d'avance pour vos commentaires !)



01 - MENDELSON - La Force Quotidienne Du Mal [album: Mendelsson (2013)]
02 - WATERMELON CLUB - John Zorn Meets Roy Orbison [album: [stri:m] (1997)]
03 - THIERRY ZABOITZEFF - Rage & Domination [album: India (1998)]
04 - PATRICIA DALLIO - Liquidateurs [album: D'Où Vient L'Eau Des Puits? (1996)]
05 - LE MANIFESTE ZAÂRRMA - Demain Le Sud [album: Demain Le Sud (2000)]
06 - THE VIEW - Sensible [album: Bike Ride (1993)]
07 - KOURGANE - Ivan Rebrof [album: Ivan Rebrof, Lonely Hearts Club Band (1999)]

08 - AKSAK MABOUL - Cuic Steppe [album: Onze Danses Pour Combattre La Migraine (1977)]
09 - UN DRAME MUSICAL INSTANTANÉ - The Last Word [album: Qui Vive? (1989)]
10 - DANIEL DENIS - Fête Souterraine [album: Sirius And The Ghost (1991)]
11 - DENIS FRAJERMAN - Les Derniers Grands Singes (Bonus Traque) [album: Les Suites Volodine (1998)]
MP3 (320 kbps) + artwork


vendredi 24 avril 2015

SIMON JOYNER ~ The Cowardly Traveller Pays His Toll [1994 (Re-issued 2008)]


"And I know I can’t last." 
"Hé Charlu, cool ta chronique du dernier Simon Joyner !
- Oué, je sais Ev’rett, ’tain, l’est génial ce disque.
- Figure-toi que Jimmy avait attiré mon attention sur sa sortie…
- Oué, Djim il est à l’affût !
- … attends, il avait confondu avec Bruce Joyner !
- Ca m’dit queq’ chose…
- Oui, il avait fait la même ou presque quand t’avais chroniqué son disque précédent au Simon, il t’avait demandé si c’était le frère de Bruce !
- Ca m’revient, d’ailleurs j’le connais toujours pas ce Bruce.
- Bruce Joyner, c’était le chanteur des Unknowns et Jimmy et moi il se trouve qu’on est fans des Unknowns.
- Unknowns ? Inconnus au bataillon, hahahaarrrr! Quant au Djim, il radote…
- Ah ça, Charlu, on en est tous là, moi ça fait vingt fois que je la raconte l’anecdote sur John Peel et le premier disque de Simon Joyner. The John Peel Incident qu’ils l’appellent.
- J’me souviens Ev’rett, vas-y, encore une fois !
- Non, non, n’insiste pas. J’l’ai racontée à Jimmy l’autre jour, il a pas moufté. L’a pas du m’croire. Merde, je parle comme toi maintenant Charlu…
- Allez, si, moi la dernière fois ça m’avait poussé à l’écouter ce disque. J’en suis devenu dingo, j’ai voulu faire une chronique dessus, pffff, tellement branque et impressionnant le truc que j’ai flippé (’tain, même la pochette est tarée…) et j’y suis pas arrivé !!!
- Ben, tu vois, moi je viens de la faire la chronique.
- Escroc, imposteur, ’surpateur, t’as pas l’droit d’faire ça !!" 
Everett W. GILLES (Merci d’avance pour vos commentaires !)
P.S. : la vérité, c’est juste que si vous écoutez ce truc le K.O. est assuré.
P.P.S. de Cha’ : z’êtes prév’nus maint’nant, bordel !


01 - 747
02 - Address
03 - I Went To Our Lady Of Perpetual Healing
04 - Montgomery
05 - August (Die She Must)
06 - Target
07 - Josephine
08 - Fallen Man
09 - Javelin
10 - Appendix
11 - Cole Porter
12 - Joy Division
MP3 (192 kbps) + front cover

jeudi 23 avril 2015

THE HEAVY ~ Great Vengeance And Furious Fire [2007]


Il existe aussi des petits Prince en Angleterre. Cet album m’a semblé passer bien trop inaperçu, alors qu'il demeure, pour moi, l'un des meilleurs albums de soul & funk que je possède. Premier opus du groupe, il délivre une qualité et un style déjà bien maîtrisé par l’expérience de dix années à écumer les salles de concert en Albion. Dès les deux premiers titres, le message des cuivres et de la voix haut perchée est clair, Minneapolis n’a pas l’exclusivité de ce type de sons. Puis la mutation arrive, les influences se démasquent derrière la caractéristique saturation de la basse qui résonne comme un blues tordu à la Black Keys. La voix est insaisissable, funk aigüe, soul crooneuse, vocodée, elle nous fait voyager. Bristol est soudain là. On croit croiser Tricky sur You don’t know ou Portishead sur Doing Fine et, surtout, le si superbe Brukpocket’s lament. J’apprécie moins les dérives rock un peu lourdingues de In the morning ou Dignity. On se demande ce qu’aurait donné une reprise de l’imparable Girl par Pharell Williams, un surdosage du style Happy ? Cela laisse rêveur, pile l’atmosphère cinématographique du morceau de clôture. L’album suivant : The House that dirt built (2009) est peut-être davantage abouti, sonnant plus soul, et le troisième et dernier : The Glorious dead (2012) m’a semblé presque trop bien fait, décalé de cette adorable impression "vintage - fusion" des précédents, mais j'adore néanmoins ces trois disques.
SORGUAL (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 – That Kind Of Man
02 – Coleen
03 – Set Me Free
04 – You Don’t Know
05 – Girl
06 – Doing Fine
07 – In The Morning
08 – Brukpocket’s Lament
09 – Dignity
10 – Who Needs The Sunshine
MP3 (320 kbps) + artwork


mercredi 22 avril 2015

THE STOOGES ~ Fun House [D.R.] [2CD] [1970]


Le problème avec Fun house, c'est que tous les disques que l'on jouera derrière (Sepultura, Einstürzende Neubauten ou qui vous voudrez) ressembleront inévitablement à de la pop guimauve ! Cet album a été directement enregistré dans le chaudron de l'enfer, il pue tellement le cramé qu'on se demande comment les enceintes peuvent y résister. Tous les gamins qui veulent se mettre au rock devraient commencer par là. Plus sauvage, violent et sexy qu'une nuit avec une tigresse assoiffée de sang et de stupre, c'est Fun house : la bonne adresse, celle vers laquelle on ne cesse de revenir quand on a perdu toutes nos fichues clés. Les mots sont vains pour décrire le merveilleux et flamboyant boucan qui règne sous cette pochette cramoisie. C'est une seringue à canon scié qui hurle à l'overdose, c'est une jungle en larmes, c'est le plus dangereux disque de rock'n'roll de toute l'histoire du carnaval ! Mais, si vous avez plus de douze ans, vous savez déjà tout ça !
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires)             


CD1
01 - Down On The Street
02 - Loose
03 - TV Eye
04 - Dirt
05 - 1970
06 - Fun House
07 - L.A. Blues
CD2
01 - TV Eye [Takes 7 & 8]
02 - Loose [Demo]
03 - Loose [Take 2]
04 - Loose [Take 22]
05 - Lost In The Future [Take 1]
06 - Down On The Street [Take 1]
07 - Down On The Street [Take 8]
08 - Dirt [Take 4]
09 - Slide (Slidin' The Blues) [Take 1]
10 - 1970 [Take 3]
11 - Fun House [Take 2]
12 - Fun House [Take 3]
13 - Down On The Street [Single Mix]
14 - 1970 [Single Mix]
MP3 (320 kbps) + artwork
Down on the street with BM109

mardi 21 avril 2015

Pour la beauté du geste (feuilleton électrique) par Jimmy Jimi # 84


84. DOWN AT THE DOCTORS [DR. FEELGOOD]

   Les mères ne lâchent pas si facilement l'affaire. Un mercredi matin, la mienne me conduisit jusqu'à l'appartement de Monsieur Bouchard (professeur de chant réputé dans les cas difficiles), puis dans le cabinet du Docteur Fugain (oui, il s'agit de la sœur de Michel, puisque vous voulez tout savoir), célèbre oto-rhino-laryngologiste.
   Les deux nous offrirent le même diagnostique : mes oreilles fonctionnaient parfaitement et mes cordes vocales itou (malgré une certaine fragilité pouvant entraîner des euphonies (pas terrible, déjà, pour un chanteur)). Le fait que je ne m'entendais quasiment pas quand je chantais (ce qui m'empêchais de me corriger), ils l'avaient déjà rencontré chez de nombreux chanteurs débutants comme chez des musiciens pratiquant des instruments « à bouche », mais la science ne savait ni expliquer ni corriger. Avec ça, j'étais bien avancé. La doc (pas vraiment feelgood) cru bon d'ajouter que la majorité des individus chante faux (surtout les hommes et on ignore également pourquoi).
   Pour me consoler, ma petite maman me traîna jusqu'à Pigalle (place connue pour ses filles faciles mais également pour ses magasins de musique) où elle m'offrit tout un nouvel attirail (allant des chicken shakes au bodhràn en passant par de magnifiques tablas indiens) pour tambouriner à l'envi. J'étais magnifiquement équipé pour recevoir mon remplaçant.

   « Alors, me demanda Olympia comme on attend la recette d'un miracle ? »
Pour toute réponse, je défis ses rubans pour aller me cacher et pleurer tout mon saoul au fond de sa grotte secrète.
   « Je jouis mieux quand tu es triste.
   – Je suis moins triste quand tu jouis mieux. »

   Nous rejoignîmes la bande au Joli Nom. Le téléphone n'avait pas arrêté de sonner chez les frangins comme chez Polina, il y avait foule pour me subtiliser ma place. Le flipper tilta plusieurs fois et un 45 tours rendit l'âme dans le juke-box... Je repris un autre café serré.


   La nuit tomba sans un bruit, il y avait déjà suffisamment de barouf dans mon crâne.

 

lundi 20 avril 2015

MICHAEL HEAD & THE STRANDS ~ The Magical World Of The Strands [1997]



Encore un beautiful loser à réhabiliter ! Et d’urgence car c’est au mois de juin que la label français Megaphone va rééditer une pépite folk survenue en 1997 : The Magical world of The Strands de Michael Head. Depuis le milieu des années 80, ce natif de Liverpool tente de faire sa place sur la scène musicale. D’abord avec les jeunes et naifs Pale Fountains. Un groupe avec plein de guitares folk et de cuivres aux ambiances presque bossa nova alors que les radio FM s’enflamment pour des groupes new age ou revival "rock à guitares". Le groupe se sépare, le bassiste part former James et Michael Head fonde Shack qui restera à tout jamais un groupe de britpop de seconde ligue. En 1995, il se lance dans des concerts avec Arthur Lee, son idole de toujours, mais le frontman de Love est envoyé en prison pour une histoire d’armes à feu. La carrière musicale de Michael Head ne décole (toujours) pas et il sombre davantage dans l’héroïne et l’alcool. Mais voilà qu’en 1997, alors qu’il est au plus mal, désabusé et fatigué de devoir prouver ses talents d’artistes, Michael Head publie The Magical world of The Strands. Un disque magnifique dans lequel il laisse les guitares sèches et électriques s’entremêler dans des harmonies formidables. Sa voix s’est posée, elle est moins poussive que dans sa période teigneuse des Shack et plus profonde qu’à l’époque des Pales Fountains. Il y a encore quelques reliques du passé qui jalonnent les sommets de cet album : des  ambiances d’Amérique Latine ( Queen Matilda, X Hits the spot) avec leurs rythmes chaloupés ou encore des partitions de cordes pour sublimer les mélodies de l’album dont celle du parfait Something like you. Si les fantômes de ses idoles 60’s planent tout au long de ce disque, on pourrait croire qu’ils se sont invités sur la seconde partie de l’album pour le clore tout en douceur et harmonies avec ce Fontilan de toute beauté. Cet album est une invitation pour un voyage onirique remplies de berceuses magiques. 
PidGi (Merci d'avance pour vos commentaires !)


01 - Queen Matilda 
02 - Something Like You 
03 - And Luna 
04 - X Hits The Spot 
05 - The Prize 
06 - Undecided (Reprise) 
07 - Glynys And Jaqui 
08 - Harvest Time 
09 - Loaded Man 
10 - Hocken's Hey 
11 - Fontilan 
MP3 (320 kbps) + front cover
Loaded man with BM109


samedi 18 avril 2015

ARTISTES DIVERS ~ Le Rock D'Ici - Volume 9 (par Farfie) [HMC. 2015]




Le rock français, vaste programme, et j'entends d'ici certains ricaner. Et, pourtant, il y a de quoi écouter chez ces français qui se sont risqués à écrire des paroles dans notre langue sur cette musique transmise par les anglo-saxons. J'ai choisi ceux qui ont ce que j'appelle "un gros son" pour faire découvrir à des amis australiens ce que nous, les froggies, pouvions faire du rock. Et ils ont aimé. J'espère que ça plaira aussi aux membres des Bruits Magiques...
FARFIE (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : vous pouvez retrouver l'amie Farfie sur le forum Chez Les Paps : 
http://chez-les-pap-s.1111601.n5.nabble.com/ 
Jimmy JIMI


01 - NIAGARA - J'Ai Vu
02 - BRIGITTE FONTAINE - Crazy Horse
03 - PAUL PERSONNE - Qu'Est-Ce Qui A Changé
04 - PATRIK ET LES BRUTES - Chez Candi
05 - PHANTOM FEATURING MARIE FRANCE - Les Nanas
06 - LES RITA MITSOUKO - Jalousie
07 - JACQUES DUTRONC - Merde In France (Cacapoum)
08  - CHARLELIE COUTURE - Jacobi Marchait
09  - M - Mojo
10 - HUBERT FELIX THIEFAINE - Lorelei Sebasto Cha
11 - TONY TRUANT & THE FLESHTONES - Maman N'Aime Pas Ma Musique
12 - ARTHUR H - Dancing With Madonna
13 - KAT ONOMA - The Gun
14 - NINO FERRER - Les Hommes A Tout Faire
15 - ALAIN BASHUNG - J'Sors Avec Ma Frangine
16 - SAEZ - J'Accuse
17 - LOUIS BERTIGNAC - Vas-Y Guitare
18 - AU BONHEUR DES DAMES - Oh! Les Filles
19 - BILL DERAIM - Faut Que J'Me Tire Ailleurs
20 - JACQUES HIGELIN - Boxon
21 - TRUST - Antisocial
MP3 (320 kbps) + front cover
Fier de notre savoir faire avec BM108!

vendredi 17 avril 2015

DAZIBAO ~ Shems - Soleil [1991]


Encore un autre versant du rock d'ici. Nous sommes en territoire post punk (Dazibao était autant influencé par les Stooges, le Gun Club que Tuxedomoon) avec une belle particularité : la majorité des titres sont chantés en arabe (sans que jamais le groupe ne louche vers le raï). Après dix années d'activité, Dazibao abandonnera la partie faute d'avoir pu rencontrer son public et devant les éternels problèmes liés à nos manques d'infrastructures. Il nous laisse trois albums magnifiques, superbement originaux et totalement habités. Les curieux peuvent s'y précipiter, ils ne seront pas déçus.
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !) 
P.S. : judicieuse et délicieuse reprise de Paint it black en fin de parcours.    


01 - Hendi
02 - Hayat
03 - Jugement
04 - Parade
05 - Fe Sem
06 - Nod
07 - Leila
08 - Djazair
09 - Ach Hadi Trekh'lah
10 - Bahdi Meni
11 - Sbar Ha Bel Khel [Paint It Black]
MP3 (320 kbps) + artwork
Soleil brûlant avec BM107