jeudi 19 mai 2016

ETHNICA ~ Ethnica


Je vous avais promis des raretés, ce disque en est vraiment une. Ethnica, le groupe qui l'a enregistré, n'est pas sur Facebook, n'a pas de site internet, il n'y a même pas de code-barre sur le boîtier. Moi qui d'habitude envoie bouler tous les vendeurs à la sauvette et autres pétitionneurs de causes perdues (et de musiques tropicales), je l'ai acheté à Mauricio, le flûtiste du groupe, alors que je m'étais arrêté pour l'écouter jouer. Mauricio m'a expliqué qu'il faisait partie de la communauté équatorienne de cette petite ville, et que lui et ses compagnons voulaient venir en aide aux victimes du tremblement de terre survenu quelques jours auparavant à Muisne, en Equateur. Ce séisme a fait officiellement 659 morts, entre 4600 et 12000 blessés (les chiffres varient) et 29000 sans-abris, Ses effets ont été ressentis jusqu'au Pérou et en Colombie. Mauricio m'a assuré que l'intégralité de l'argent collecté parviendrait en Equateur, mais il a reconnu qu'il ne maîtrisait pas la part inévitablement prélevée par la corruption locale, endémique en Amérique du Sud. Peu importe. Si seulement 20% des fonds parviennent aux victimes, cela en vaut malgré tout la peine. Pour en revenir à nos lamas (mais si, il y a aussi des moutons en Equateur...), Ethnica se veut une somme d'influences de plusieurs musiques traditionnelles. A côté de la flûte de Mauricio, on trouve une flûte des Andes, des percussions tibétaines, un tabla indien et une pianiste japonaise. Selon les morceaux, je trouve que ces diverses traditions ont d'avantage tendance à se juxtaposer plutôt qu'à se fondre dans un ensemble homogène, mais je ne veux pas faire mon grincheux. Faîtes-vous votre propre opinion. ¡ Que lo disfruten !
ZOCALO (Merci d'avance pour vos commentaires !)
P.S. : c'est vrai : le nom du groupe, la pochette, cette histoire de vente à la sauvette, cette trop fameuse étiquette "world" : il n'y a là rien de bien engageant et pourtant... J'ai écouté cet album à l'aveugle, sans savoir de quoi il retournait, et ce disque s'est avéré particulièrement envoûtant et riche en jolies surprises.
Jimmy

01 - Profecia De Ancestros
02 - Meditation
03 - Andes No Kaze
04 - Silent Moon
05 - Auki Pacha
06 - Pegasus Tenmma
07 - Moon Terrace
08 - Naymlap
09 - Tierra Sarance
10 - Journey Through The Light
11 - Wayusa Y Coco
12 - Shindhu Palchok
MP3 (320 kbps) + artwork 


5 commentaires:

Audrey a dit…

PAs le genre de disque que j'écouterais tous les jours, mais là, il y a de quoi se faire plaisir, et le dique est bien plus varié qu'on peut 'imaginer avec la pochette et le nom (en fait, c'est pas grave qu'il ait pas eu les moyens de se payer un agent marketing pour lui dire que ça le faisait pas trop).
Un peu plus "décoratif" à mon goût quand il y a du piano. Mais les deux premiers morceaux sont vraiment surprenant. Je n'imaginais pas que la fluete pouvait créer un tel climat.

Anonyme a dit…

je m'attendais (pochette, nom, texte) à un truc cheap... musique de rue sympa mais qu'on a du mal à réécouter chez soi... mais déjà la flute fait du bien, les percus en prime sont vraiment chouettes... et ça me redonner envie d'écouter de la musique hindou (carnatique ou hindoustanie) en masse... ce qui est chiant avec la world, enfin avec cette étiquette, c'est qu'on a l'impression d'être resté bloqué entre une ouverture d'esprit 68' rêvée et la Culture des 80' (au moment où elle devenait une obligation)...mais une fois qu'on a compris qu'on pouvait s'en moquer ça permet de se balader à la corto

Zocalo a dit…

Partout où je suis allé, ce sont bien les musiques populaires qui attirent les foules, bien plus que le rock ou les autres musiques importées. Sans aller très loin, il suffit de voir le succès gigantesque des fest-noz en Bretagne. Ces musiques parlent aux gens, transcendent les générations. Audrey l'a dit un jour dans un commentaire, elle préfèrerait aborder ces pays par la musique vraiment autochtone. Moi aussi, j'aimerais pouvoir présenter les musiques traditionnelles de partout, ce serait passionnant, mais le sujet est vraiment trop vaste. Inépuisable. Le "Rock d'ailleurs", c'est bien plus facile.

nestor b a dit…

Merci Zocalo, c'est vrai que c'est surprenant de fraîcheur et de sincérité. Je ne sais pas si le mot 'typique' colle bien ici mais c'est celui qui me vient et puis j'aime bien l'ouverture.

Zocalo a dit…

Non, en effet, ce n'est pas de la musique typique. Je ne sais pas trop quelles sont les musiques typiquement équatoriennes, d'ailleurs. Ici, l'étiquette World conviendrait mieux.