mercredi 25 janvier 2017

LOU REED ~ The Blue Mask [1982]


A l'époque, nous surfions sur la nouvelle vague, mais ça ne nous empêchait pas de demeurer fidèle au vieux Lou - fidèle, il faut bien l'avouer, comme on peut l'être avec une fille qui fait pourtant tout pour se faire éjecter à grands coups de pieds dans le tagada ! Il faut se souvenir que deux ans auparavant, totalement rongé par l'alcool, le bonhomme nous avait offert un Growing up in public (co-écrit avec le bras cassé qui lui servait de chef de troupe (Michael Fonfara)) plus insipide que l'ennui. A dire vrai, j'avais acheté ce Blue mask pour la photo de pochette empruntée à Transformer (et puis, peut-être, aussi, parce que des artistes comme Lou Reed on avait envie de leur donner une deuxième, troisième, quatrième ou cinquième chance !). Avant même la première écoute, les crédits se montrèrent plus que rassurants, puisque le génial Robert Quine (ex. Voidoids) et fan du Velvet Underground (il vendra bientôt les live qu'il enregistrait sur un magnétophone portable) remplaçait le baltringue cité plus haut. Sur des rythmiques sobres et impeccables, les deux hommes entremêlent amoureusement leurs cordes pour un résultat magnifique dépassant toutes nos espérances. Le son est simple, cru, sans aucun chichi. L'ambiance générale est plutôt calme quand surgit le premier dragon qui donne son titre à l'album. Nous tenions là un des machins les plus vicieux et superbe, non pas seulement de la discographie du Reed mais de toute la grande Histoire. Lou s'arrache le gosier et les guitares font pleurer les étoiles. Deux titres plus loin, rebelote avec Waves of fear, laquelle raconte une hallucinante crise d'angoisse alcoolisée. En attendant New York, cet album splendide nous aidera à supporter des bidules comme Mistrial. Ah, mes chers petits, ce n'était pas toujours facile d'être fan de Lou Reed !
Jimmy JIMI (Merci d'avance pour vos commentaires !)  

  
01 - My House
02 - Women
03 - Underneath The Bottle
04 - The Gun
05 - The Blue Mask
06 - Average Guy
07 - The Heroine
08 - Waves Of Fear
09 - The Day John Kennedy Died
10 - Heavenly Arms
MP3 (320 kbps)
Way to blue with BM307


23 commentaires:

Fracas64 a dit…

à cette époque j'avais lâché Lou Reed pour y revenir en 89 avec le magnifique New York.... mais bon, on ne refait pas l'histoire.

sorgual a dit…

The Day John Kennedy Died reste une de mes chansons préférés du grand Lou, cet album m'avait enchanté et tournait en boucle sur ma platine et c'est toujours un plaisir de le réentendre.

Arewenotmen? a dit…

Ah tiens, en effet, je le réécouterais bien celui-la, tombé dans les oubliettes de ma mélomanie... merci Jimmy ! "New York" aussi il faut que je le reéécoute, ainsi que "Songs for Drella" (mais c'est autre chose) et puis... et puis c'est à peu près tout je crois pour la période post 70's...

Arewenotmen? a dit…

Quelqu'un d'ailleurs aurait-il "New York" ? Thanks in advance !

Jimmy Jimi a dit…

Hey Joe,
On ne refait pas l'histoire, mais j'espère que, depuis, tu as pris le temps de l'écouter.

Hello Sorgual,
Je me souviens de ton attachement pour ce titre, tu avais du nous en parler pendant un Grand jeu, je crois.

Hi Arewenotmen?
Tous les albums que tu évoques ont été postés sur le CMD, on voit ceux qui suivent!
Je te fais un lien dès que possible.

Lyoko a dit…

Dans la longue série catastrophe, ce n’est pas le pire !!!

Keith Michards a dit…

Comment ? Tu parles de cet album sans citer "The Heroine" ???
J'ose espérer que ce n'est qu'un simple oubli… ou qu'il n'y avait plus de place sur la feuille… ou que ton clavier a explosé… ou qu'il y a eu un tsunami dans ton quartier !!!!!
Bon voilà, l'erreur est réparée… on dit merci qui ????? :-)

Alex De La Pop a dit…

Rien que pour Waves of fear, avec la prestation de Lou, et ce non-solo de guitare final ce disque vaut l'achat !

Jimmy Jimi a dit…

Hello Lyoko,
Ses chefs-d'oeuvre rattrapent les catastrophes, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre.

Hi Keith,
Il y avait trop de bons titres pour tous les citer. Chacun a ses préférés, c'est toujours bon signe.

Hola Alexandre,
On ne dira jamais suffisamment a quel point Lou Reed était un guitariste fabuleux. Il n'entrait pas dans la catégorie des "guitar heroes", mais ce qu'il faisait, il était le seul à le faire - et c'est ce que je préfère - même si, ici, il est bien aidé par le grand Bob.

Audrey a dit…

Je crois que c'st l'album que j'ai le plus écouté de cette période,, un pu parce qu'il avait meilleur presse que les autres. J'aime plus l'impression globale qu'il dégage qu'une chanson en particulière, en fait. Mais ça fait bien plusieurs années que je ne m'y suis pas attardée (heu... j crois même que ça fait plus de 15 ans, oups). L'occasion de rattraper un peu. Merci Jimmy.

Jimmy Jimi a dit…

Hello Audrey,
Moi aussi, je ne l'avais pas écouté depuis longtemps, mais j'ai fortement replongé avec le coffret.

Everett W. Gilles a dit…

Yo
Je me suis arrêté à Coney Island Baby et me suis désintéressé des productions suivantes du bonhomme, pour de bonnes raisons parfois, puis comme Frac', mais plus tard, petit retour sur quelques perles dont celle-ci. Quant à Quine je suis fan moi aussi, dès qu'il collaborait à un disque il en augmentait l'intérêt.
Merci de ces rappels !

Ernesto Violin a dit…

Peut-être mon disque préféré de Lou Reed, en tout cas un des plus écoutés.

C'est un recueil assez déroutant : on dirait qu'il vante les joies du mariage, une vie apaisée, la rédemption par les femmes (hilarante dans le contexte), avec de belles ballades doo-wop entre premier degré et sabordage (voir le chant cacophonique sur My House). Et derrière, des protest-songs pleines de mépris, des explosions absurdes de fantasmes SM, une crise de manque alcoolique... Une tension qui plane sur l'ensemble du disque. On ne sait pas quel goût garder à la fin, c'est très réussi.

D'un point de vue purement sonore, c'est aussi un régal avec la participation de Quine, les guitares carillonnent ou crissent sur le tableau, on en pardonnerait presque la basse fretless.

Ce n'est qu'un avis, mais cet album et Magic and Loss sont bien plus réussis que New York, très monotone.

Arewenotmen? a dit…

Ah oui, de mémoire "Magic & lœss" était aussi recommandable. Ca fait sans même quatre...

Fracas64 a dit…

Je viens de jeter une oreille à ce disque et finalement, je pense qu'il est très intéressant voire plus! donc merci à tous ceux qui m'ont ramené vers lui et merci jimmy!

Jimmy Jimi a dit…

Hello Everett,
Ce serait intéressant de proposer une compilation du Bob, mais je ne suis pas certain de posséder tous le matos...

Hi Ernesto,
Une fois encore, ton commentaire est excellent (il va falloir que tu penses à me proposer des billets de tes albums favoris).
J'aime beaucoup "Magic & loss" mais je ne trouve pas New York monotone (en plus, il y a le retour de Maureen sur certains titres!

Hey Joe,
On est là pour faire le boulot!

projectobject a dit…

Hi,

Bon, il y a bien pire dans la discographie de Lou Reed, mais franchement Magic & Loss et New York sont largement un cran au dessus.

Évidemment dès la sortie de son album Lulu en collaboration avec Metalica, je rejoins l'avis de Mister David Bowie qu'il reste son ultime chef d'oeuvre, mais il faut faire fi de plein de préjugés pour en accepter le fait... le chant du Cygne Noir...

David Bowie à Laurie Anderson: «Écoute, c'est le meilleur album de Lou. C'est un chef-d'œuvre. Attends, un peu, ce sera comme pour Berlin. Il faudra du temps pour que les gens le comprennent».

Depuis David Bowie est décédé et (les gens) hésite toujours entre un Fion et un Pénis pour chier un Étron... hahaha.

Anonyme a dit…

découverte de l'album en lisant du Lester... impossible d'en ressortir avec une quelconque objectivité, entre mes émotions et celle du journaliste... des années plus tard, j'ai encore du mal à ne pas y réentendre le blason sonore d'une époque (ne pas revoir la vitre pourrie et crade de la pièce enfumée qui me sert de "lieu de pause" au boulot et dans laquelle je me dépêchais de filer pour les 2x15min.jour de libération lecteur cd (énorme) en poche et bouquin en guise d'haltère. la prise de conscience que le brouillard des villes provient du corps fumant des ouvriers doit dater de la même époque... une manière de décaler le postmodernisme décadent de l'époque de l'album à l'envie d'un polaroïd).
putain ! c'est con parfois la musique ça rend nostalgique du bitume

Anonyme a dit…

Totallement d'accord avec toi. Je me souviens bien du moment ou ce disque sortait. Heureusement que j'ecrivais des critiques sur les nouveaux disques a ce moment car sinon je serais passe a cote. Y avait trop de disques terriblement nuls depuis le sublime 'Berlin'. On y croyait plus quoi... et boum... avec mon pote on arretait plus de l'ecouter et la pochette les enfants, la pochette.....!!!

Anonyme a dit…

Many Thanks!!!

zzyytt a dit…

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yanmaneee a dit…

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hunders a dit…

Voilà un album que j'adore écouter en vinyle, l'intro avec les craquements et le vrombissement de la basse, priceless !