mercredi 4 février 2015

SLEEPYTIME GORILLA MUSEUM ~ Of Natural History [2004]



Voilà un album que je qualifie de génial, donc d'imparfait... De Painkiller à Art Bears, de Chris Cutler à Mike Patton, de Fred Frith à Paradise Lost, de l'imparfait au génial et du génial au parfait... ou quand Aphex Twins évite les balles de ping-pong avec conscience, alors que le titre : The 17-year cicada en devient obsessionnel après une prise de gong sur la tronche ! Cet album est simplement resplendissant. Il suffit d'écouter ce Gunday's child tragique et effrayant pour s'en convaincre ou encore les destructeurs : FC: The Freedom Club ou Babydoctor qui poussent le groupe Type O Negative dans ses retranchements. L'ensemble est étrangement agrémenté par une symphonie qui joue sur de discrets intermèdes, avant que le final ne s'offre sur des chants d'insectes ! Sleepytime Gorilla Museum est souvent et très stupidement catalogué comme groupe progressif, alors que les fans préféreraient que l'on utilise les termes rock in opposition. Personnellement, cela faisait longtemps que je n'avais entendu une oeuvre contenant une orchestration aussi riche. Un disque tout en subtilité... 
PROJECTOBJECT (Merci d'avance pour vos commentaires !)


     

01 - A Hymn To The Morning Star
02 - The Donkey-Headed Adversary Of Humanity Opens The Discussion
03 - Phthisis
04 - Bring Back The Apocalypse
05 - FC: The Freedom Club
06 - Gunday's Child
07 - The 17-Year Cicada
08 - The Creature
09 - What Shall We Do Without Us?
10 - Babydoctor
11 - Cockroach
12 - Hidden Track

MP3 (320 kbps) or CD-R AIFF + artwork
Morning star (MP3) with BM69
Morning star (CD) with BM69

11 commentaires:

Jimmy Jimi a dit…

Je n'ai pas encore trouvé le temps de me jeter dans l'aventure, mais ça ne devrait plus tarder. Merci pour ta fidélité, tes improbables posts offrent une autre dimension aux Bruits Magiques.

Keith Michards a dit…

"Les Bruits Magiques" sont devenus la tanière des marchands de tapis… on se croirait au Club des Mangeurs de Disques !!!
Voyez comme notre ami Projecto nous vend sa galette : « génial, donc imparfait ! ». Snif ! Snif ! On a presque envie de la prendre contre son cœur et de lui faire un câlin à ce petit dixe !
Et puis comme on est un peu casse-cou (ou complètement con ?!?), on le charge quand même !!!!!
Et là, c'est un séisme, que dis-je : un tsunami qui nous prend, nous retourne comme des crêpes, nous met la tête à l'envers, et nous colle un violent coup de pied au derche !
Je ne m'amuserai pas à classifier ce disque… pas fou le Keith ! Je dirai juste qu'il y a de quoi plaire à une importante tranche d'amateurs de musique.
Il y a des grosses guitares, des violons, des tambourins, des clochettes, une dame qui chante avec des bollocks comac, un chanteur en colère, des bruits, des sons qui se mêlent, s'entrechoquent. Bref, c'est la Foir' Fouille !
Mais le pire, c'est que ça fonctionne à merveille !
On en ressort lessivé… avec une folle envie d'y retourner !
Hey, Projectobjet, si t'as encore d'autres albums imparfaits, fais tourner ! ;-)

projectobject a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Jimmy Jimi a dit…

Les garçons ne manquent pas d'imagination, parfois, on se croirait presque chez ton ami Zappa, sauf qu'il y a des embardés proches du metal prog symphonique machin truc (désolé pour les gros mots!) qui m'ont un peu dérangé, en plus de la voix que je trouve trop théâtrale et outrancière... Un retour bien mitigé, donc.

Audrey a dit…

Bon, Jimmy casse toute la barraque, moi qui était impatiente de découvrir ton truc avec ta présentation et le retour de Keith (j'ai pas pu télécharger hier).
Tant pis je prends quand même et j'écoute ça en oubliant ce que je viens de lire...

projectobject a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
MaNuNoize a dit…

Ahhhh Cet album, je pourrais disserter dessus pendant des heures...
Comme tu le dis si bien, il a quelques défauts (notamment sa densité, qui en fait un énorme pavé très lent à digérer, chaque morceau pris individuellement est plus complexe et varié qu'un album entier de 3/4 de ce qui sort actuellement), mais tellement de qualités qu'il est difficile de lui refuser le qualificatif de chef d'oeuvre. Passé l'ébahissement des premières écoutes où ça donne l'impression de se faire balader en montagnes russes sous acide, les morceaux se laissent découvrir pour les joyaux qu'ils sont : signatures rythmiques improbables, mélodies étranges et entêtantes, harmonies de voix époustouflantes, instruments rares voire inconnus (au-delà du violon de stroh, de l'harmonica basse, du glockenspiel ou du dulcimer, le groupe utilise aussi un tas d'instruments fabriqués par le bassiste Dan Rathbun aux noms aussi étranges que le Vatican, le Vallhalha ou la guitare à percussion).
Conquis depuis dix ans, je réécoute cet album (ou les deux autres, mais celui-ci reste mon préféré) au moins une fois par mois, voire certains morceaux toutes les semaines et, si on inclus les innombrables projets auxquels participent les membres de ce Muséum, je ne dois pas passer bcp de jours dans l'année sans être accompagné d'un ou plusieurs de ces délicieux cinglés.
Cependant, j'ai quelques réserves par rapport à ta chronique : je ne peux pas blairer Paradise Lost ou Type O Negative et pourtant j'adore le côté métal growlant et grandguignolesque de Nils Frykdal.
De même le côté touche à tout qui explose les barrières (et à mon avis, c'est un des groupes qui à le plus contribué à faire avancer le brassage entre genres au cours des années 2000) est amené à maturation : nous ne sommes plus dans le collage de différents styles comme pouvaient le faire Naked city ou le Mr Bungle du début (dans ce style, le précédent groupe de Nils et Dan, Idiot Flesh est un mètre étalon), Sleepytime arrive lui à métisser et brasser les éléments de différents styles au sein d'un même morceau sans soubresaut, dans une cohérence et une subtilité à mon sens rarement égalée. Metal, contemporain, musiques folkloriques, opera, prog-rock, berceuses... toutes ces influences sont digérées depuis longtemps et réinterprétées en une nouvelle forme.
Qu peut résister au doublé introductif Hymn to the morning star/Donkey-headed ? A la mélodie tragique de Babydoctor ? a la furie Bjorkienne de Carla Kihlstedt sur Phtisis ?
Et quel sens de l'humour et de l'écriture (entre l'hilarant Cockroach et le délire de faux concept-album confrontant les points de vue des Futuristes à celui de l'Unabomber) qui, malheureusement, ne traverse pas très bien les frontières des pays non-anglophones, freinant à l'exportation leur réputation de groupe live exceptionnel (bon, le bordel d’instruments qu'ils baladaient en tournée devait jouer aussi...)
En tout cas le Sleepytime Gorilla Museum est une porte d'entrée vers d'autres musées tout aussi fascinants, bien que très différents les uns des autres. S'il y a des amateurs, je vous indiquerais avec plaisir le parcours qui vous plaira dans le dédale de ce Musée et de ses merveilleuses ramifications.

Jimmy Jimi a dit…

Hello MaNuNoize,
Si je n'ai pas aimé le disque, ça ne m'empêche pas de reconnaître un commentaire lorsqu'il est magnifique. Le tiens est un rêve de blogueur, ce qui me fait particulièrement plaisir pour notre ami Projectobject qui le mérite amplement.

Audrey a dit…

Bon vite fait, aprèsune écoute très rapide je me situe pour l'instant pile entre l'enthousiasme et Jimmy. Très intriguée, mais y a des choses que d'habitude j'aurais refusé d'écouter, mais en même temps, il y a un ch'tit truc en plus excitant.

Bref, un album qui mérite de décanter avant de se prononcer dessus. J'ignore si je l'aimerais autant que vous, mais il a le mérite de me donner envie de m'y frotter plusieurs fois pour voir qui des deux, entre lui et moi, est le plus fort!

projectobject a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Unknown a dit…











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